éSpèces d’anomalies inexplicables | telle est celle des cary-*
chiums, chez lesquels les véritables tentacules disparoissent
peu à peu, tandis que tous .les animaux de la même famille
les ont fortévidens.
La position des yeux est aussi digne de quelque considération,
mais moins peut-être que les tentacules. On trouve en
effet des genres de la même famille , pu même deS espèces
desmêmes genres, qui ont des yeux subpédonculés, et d’autres
qui les ontsessiles.
La forme j la position de l’organe principal de la locomotion,
c’esfcàî-drre du pied et des appendices natateurs, donnent lieu
à des considérations d’une valeur encore plus grande dans* la
classification desmalacozoaires ; et, comme les caractères qu’on
en tire sont bien évidemment extérieurs, il n’est pas étonnant
qu’on les ait employés si Souvent et avec beaucoup d’a-
vantages.
Un meilleur caractère peut-être, sous lerapport de son importance,
mais qui paroît malheureusement plus difficile à
observer* ce qui sans doute a empêché de l’employer, est
celui qu’on peut tirer de l’armature de la bouche, soit à son
orifice , soit .dans son intérieur, puisqu’elle est en rapport
avec l’espèce de nourriture»
• Un autre encore préférable , parce que le plus ordinairement
i l coneorde assez bien avec la forme de la coquille, se
tire de la position, de la forme symétrique ou non, et même
de la structure des organes de la respiration ; mais malheureusement,
quoique ces organes soient le plus souvent à peu
près extérieurs, il faut une certaine habitude pour employer
ce caractère, avec avantagé.
Mais la partie de l’organisation des malacozoaires qui pa-
roît jusqu’ici offrir le caractère d’une plus grande valeur ,
est celle qui constitue l’appareil de la génération, composé
des^eux sexes partagés sûr dès individus diffère ns , ou réunis
sur un seul individu, ou enfin formé d’un seul sexe femelle.
Malheureusement .encore pe caractère est entièrement' anatomique,
et par conséquent difficilement applicable en zoölogie.
Enfin la considération de la coquille soûle ne doit pas être
regardée absolument comme de nulle valeur-, où comme inutile,
surtout si l’on envisage successivement les différences
suivant leur degré d’importance : i.° le nombre de pièces qui
entrent dans sa composition univalve', subbivalve ou operculée
, bivalve, tubivalve et multivalve ; 2.? la position sur le
corps de l’animal, dorsale comme dans tous les cépbalés, dorsale
et ventrale comme dans un petit nombre dé céphalés et d’a-
cépbalés, oü enfin bilatérale comme dans tous les lamellibranches;
3.° les indices de ses rapports avec l’appareil respiratoire,
c’est-à-dire l’exisfence d’une échancrure ou d’un tube 4
l’extrémité antérieure de l’ouverture dans les univalves, ou
d’un bâillement plus ou moins considérable dei’extrémité postérieure
dans les biValves; 4.0 les indicés de ses,rapports avec
le système musculaire de l’animal, ce qui constitue l’impression
musculaire, simple ^dans la très-grande partie des univalves ,
mais seulement visible dans les pâtelîoïdes et les otidés, plus
ou moins complexe dansles bivalves, et formée, comme nous
l’avons vu plus haut, par une* deux, oumême plusieurs em- *
preintes des muscles adducteurs, une, deux qu un plus grand
nombre d’empréintes des muscles rétractéurs du pied, par la
ligule marginàle ou païléale, indice de l’attache des bords du
manteau, et enfin en arrière par celle des tubes dé la respiration;
f>.° la forme symétrique ounoBj .ce qui entraîné ïasimili-
tùdè ou la dissemblance des pièces dans les bivalves] 6.° la forme
de l’ouverture dans les univalves, la manière dont chaque'bord
et la coluüielle, ou son dépôt vitreux , contribuent à la former
où à la modifier ; 7.0 le système ligamenteux et d’engrenage dés
deux pièces d’une coquille bivalve, c’est-à-dire la position ét
la forme du ligament, celles de la charnière et des dents qui
la composent, en faisant l’observation que chaque véritable