cônques, tandis que les balan es forment une division sous le
nomde niduli testacei. Les bivalves sont ensuite divisées d’après
la considération de la ressemblance ou dissemblance^ des valves
, et de leur fermeture plus- ou moins complète. Il à , ;en
outre* proposé plutôt qu’établi un grand nombre de genres
qui ont été adoptés depuis; mais les caractères qu’il leur asj
signe sont sicvagues et si mal circonscrits , qu’il n’est pas étonnant
que cet auteur soit resté dans une sorte d’oubli.
Nous placerons encore avant Linnæus, quoique les premières
éditions du Systema Naturæ eussent déjà paru, le célèbre
Àdanson , pàrce qu’il me paroît à peu près indubitable
que c’est dans le Voyage au Sénégal de celui-ci , publié
en 1787, que Linnæus a pris la très-grande partie de ses principes
fixes généraux de conchyliologie. Adanson, dont nous
avilis eu occasion de parler avec plus de détails dans la première
section, parce qu’il envisage à la fois l’an imal èt la Coquille,
a cependant apporté quelques innovations à la conchyliologie
proprement dite : ainsi, outre l’étude approfondie
de chacune des parties des coquilles, et l’exposition des caractères
qu’on en peut tirer, il a, pour aiiiéïdSrè"', établi sur
chacune d’eliès un système particulier; il a , entre autres, divisé
les coquilles bivalves d’après le nombre des muscles ou
de leurs attaches, et surtout il a introduit- là considération
des ' opercules qui avoient été presque négligé^ jusqu’alors,
ou seulement envisagés à part sous le nom d’ombilics marins,
sans aucun rapport avec les coquilles auxquelles ils avoient
appartenu. C’est d’après cela qu’il établit dans la famille des
limaçons deux sections: la première, tes limaçons uni valves,
et la seconde, les limaçons operculés, qu’il regarde comme
faisant le passage aux conques ou bivalves, mais bien à torj.
Nous devons aussi faire l’observation que c’est lui qui le premier,
à ce qu’il nous semble, a rangé avec les patelles les os-
eabrions , la section de ses conques multivalves ne contenant
que les pholades et les tarets.*
IB Linnæus, qui, dans la première édition de son Systema
Natures , n’avoit pas montré qu’il fât réellement au niveau de
cette partie des sciences naturelles, fit voir dans celle qui
suivit la publication de l’ouVrage d’Àdanson, qu’on pouvoit
y appliquer les mêmes principes qu’il avoit imaginés et employés
avec tant d’avantages en botanique. Il ne créa cependant
aucune considération bien nouvelle dans les coupes primaires,
ni même dans tes secondaires, puisqu’il divise les têts
en multivalves par lesquels ilpominenco et dans lesquels il
range les oscabrions, en bivalves et en univalves, qu’il subdivise
ensuite en turbinés et en npn turbinés ; mais il fit entrer
dans l’exposition des caractères, dans leur circonscription ,
et -dans la création du langage conchyliologique, cette netteté,
cette clarté qui le feront toujours regarder comme le
modèle et le maître de tous les naturalistes* systématiques.
On prouvera l’exposition détaillée de sa méthode conchy-
liologique, dans-une thèse ou dissertation qu’il fit soutenir,
sous sa présidence, par J. Murray, et qui est insérée dans.le
Ipme huitième des Aménités académiques.
p, G’est à peu près à celte époque que commençât.à-être. publié,
en 1789, le grand ouvrage de Martini, continué.et terminé
par Ghemnitz en 178.8. Comme nous le regardons .plutôt
comme un recueil de figures de coquilles, que comme un
yéritable.systéme de conchyliologie, nous nous contenterons
de. dire que l'ordre qui a été adopté par ce dernier tient à
la fois de celui de.Gesner et de Lister, sous le rapport des.
divisions premières, tirées encore du séjour des anicniyix; du
reste, il suit Linnæus à peu près, et l’ou peut dire que-sea
coupes sont assez simples et rompent assez: peu de rapports
naturels.
En 1776,‘Da Costa donna en anglois de ^véritables élémens.
de conchyliologie, sous le titre de Eléments of Conchology.
Son système difiere évidemment assez peu de celui de Lin-
næus; cependant il-me paroit encore avoir insisté davantage,