dices qui est l’organe d’olfaction. La peau y est en effet encore
plus molle, plus lisse, plus délicate que dans aucun autre
endroit, et le nerf qui s’y rend est plus considérable.
§. 4. DeVorgane de la vision.
L’organe de la vîsion n’a pas donné lieu à autant d’opinions,
parce que dans sa structure la relation de cause et d’effet est
beaucoup plus évidente : il manque dans tous les molluscar-
tieulés, de même que dans tous les acéphalophûres; il est au
contraire à peu près certain qu’il existe dans tous les,cépha-
lophores, les hipponices peut-être exceptées : mais il est susceptible
de degrés de développement très-différens.
Les yeux de ces animaux ne sont jamais .qu’au nombre de
deux, disposés fort symétriquement, un.de .chaque côté de la
tête ou dé Impartie antérieure du corps dans le cas où celle-
là n’est que peu distincte.
On reconnoit dans la structure de ces yeux, des enveloppes
fibreuse, vasculaire et nerveuse, à peu ‘près comme dans
les ostéozoaires ; mais la cornée appartient seulement à la
peau. Ôn y voit aussi des humeurs et un cristallin bien distinct;
quelquefois même il y a de petits muscles qui les peur
vent mouvoir un peu dans une-sorte d’orbite, ou de cavité
protectrice^ comme cela a lieu dans les sèçhe.s et genres
voisins ; mais en général ces yeux seroient immobiles, si assez
souvent ils n’étoient plus ou moins pédicules, c’est-à-dire ,
portés à l’extrémité d’une sorte de tentacule analogue à celui
de l’olfaction, comme çela se voit surtout dans la famille des.
limacinés, ce qui fait qu’ils peuvent être dirigés par l’animal
dans un grand nombre de sens, ou par l’appeadice olfactif lùi-
méme dans un point plus ou moins élevé de son étendue
comme dans les buccins, les rochers, les strombes, etc. Dans le
cas où ils sont sessiles, leur position varie beaucoup par rapport;
aux tentacules véritables, puisqu’ils peuvent leur être
antérieurs, postérieurs, extérieurs ou intérieurs, ce qui fournit
d’assez bons caractères à la zoologie.
Ép 5 , De l'organe de Vaudition,
L’organe de l’audition offre beaucoup moins de différences
parmi les malacozoaires, et en effet on ne-le trouve plus que
dans les brachiocéphalés, poulpes, sèches et calmars, où il
est réduit à un petit Sac creusé à la partie latérale inférieure
du cartilage céphalique, et qui n’a pas même décommunication
immédiate à l’extérieur.
Art. 3. DBS ORGANES DE LA LOCOMOTION.
1 Nous venons dè voir en traitant de la structure de la peau
des malacozoaires , que la fibre‘contractile-û’est souvent pas
distincte du derme proprement dit, d’où il est résulté que
tous les points de cette peau sont susceptibles de se contracter
dans tous les sens ; c’est en effet une Chose certaine qué
toutes les parties extérieures d’un mollusque, et même les
branchies, peuvent exécuter une foule demouvemens vibratoires,
mais cela ne produiroît guère qu’une sorte de locomotion
partielle; la locomotion générale est déterminée par
une véritable fibre musculaire distincte, visible à la face
interne de la peau et se disposant en faisceaux ayant une
forme et une direction déterminées; elle prend même quelquefois
son point d’appui Sur la partie solidifiée de la peau; mais
il est cependant fort rare que cette partie puisse réellement
servir à la locomotion, si ce n’est dans les molluscarticulés.
La disposition, le nombre, et même la forme des muscles
dans ce type d’animaux , sont n,écessàirèment en rapport avec
leur forme générale. Ainsi toutes les fois qu’il y a une séparation
bien tranchée entre la tête et le tronc, il y a des
muscles supérieurs, des muscles latéraux et dès muscles in