queue est encore moins évidente , le corps ne formant qu’une
masse simple ou subdivisée quelquefois dans la direction
verticale , mais jamais dans celle d’avant en arrière.
Le corps du malaeozoaire n’est que très-rarement pourvu
d’appendices locomoteurs proprement dits: mais quelquefois
on remarque de'chaque côté des expansions cutanées, plus,ou
moins étetfdu es, quiserventàlalocomotion; ce n’est que dans les
mollusques articulés quela disposition desappendices prend une
forme un peu analogue à ce qui adieu dans les entomozoaires.
Art. 2. de l’appareil sensitif.
i.er De l’organe du toucher, de la peau et de la coquille.
La peau qui enveloppe le corps des malacozoaires offre un
caractère particulier dans sa mollesse , sa spongiosité , et
surtout dans la manière dont le derme est confondu avec la
fibre musculaire sous-jacente , en sorte qu’elle est;contractile
dans tous les points et dansftoutes les directions. @e derme
peut du reste être tuberculeux ou très-lisse. Le réseau vasculaire
y est en »outre fort considérable. Le pigmentum Colorant
est aussi souvent assez vif; il est probable que la couche
nerveuse peut également être assez complète , par la grande
quantité de nerfs qui s’y rendent. Quant à l’épiderme, il est
le plus souvent nul.
SiTon en pouvoit juger par la grande quantité de mucosité
qui est répandue en général à la superficie de la peau
des malacozoaires, ilfaudroit croire que les cryptes muqueux
y seroient très-nombreux ; mais il est souvent fort difficile d’en
démontrer la présence. On trouve cependant des parties où les
pores muqueux sont évidens, comme au bord épaissi du manteau
qui constitue le collier des paracéphalés conchylifères, et probablement
àla place où lapeauforme des plissouvent nombreux
dans le fond de la cavité respiratrice, vers l’anus, et que l’on a
désignés sous le nom de plis muqueux. Il sort en effet de ces
■ endroits beaucoüp plus de mucus que de tous les autres.
On ne remarque jamais de véritables poils dans aucun ani
ma.L de ce type-: quelquefois cependant la partie muqueuse
épidermique de la coquille se prolonge , -pour ainsi dire,
au dehors, et s’arrondit ou s’aplatit de manière à présenter
un .aspect pileux , comme céla se voit dans certaines espèces
d’hélices et de bivalves.
Dans les oscabrions, cette disposition est quelquefois encore
bien plus marquée sur la peau elle,-même? et même dans
certaines espèces on trouvé des faisceau^ de poils cornéo-eal-
caires de chaque côté du corps. \
Commeil arrive assez souvent que la peau des malacozoaires
est plus grande qu’il ne faudroit pour entoureédeur corps exac-
temenf, ou la masse des viscères, et que les replis qu’elle forme
semblent l’envelopper comme notre corps l ’est dans un manteau
, l’on a généralisé ce nom de manteau (pallium),' pour
désigner la peau des mollusques , quoique réellement cette
disposition n’existe pas touj ours.
La disposition générale du manteau des mollusqtles offre
un si grand nombre de différences qu’il seroif presque fastidieux
de les énumérer ; nous nous bornerons donc aux principales.
Dans les poulpes, les sèches et les calmars il forme
une sorte de bourse ou de gaine fort épaisse, ouverte, à ta
circonférence inférieure du cou, ét c’est par èèke ouverture
que, l’eau pénètre dans la cavité branchiale qu’il constitue.
Dans les subcéphalés conchylifères la partie de la peauquiSre-
couvre les viscèfes est excessivement mince ; elle s’épaissit à
mesure qu’on approche des bords du manteau, et forme autour
du pédicule qui joint le pied à la masse viscérale une
espèce d’anneau plus mince en arrière, beaucoup plus épais
en avant, et auquel on donne souvent le nom de collier.
C’est dans l’épaisseur de ce rebord libre du manteau que se
trouvent en plus grande abondance les pores muqùeüx qui