I rj^ DE LEUR RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.
genres et les espèces de quelques unes sont beaucoup plus
nombreux dans une zone que dans l’autre; ainsi ilnousparoît
q«e partout il existe des poulpes, des pèches et des calmars.
II est difficile d’en assurer autant pour les genres de coquilles
polythalames; et, en effet, les deux seuls dont on con-
noisse un peu l’animal, la spirule et l ’argonaute, appartiennent
à la zone torride. Les genres de siphonobranches se
trouvent aussi dans toutes les latitudes, mais il est plusi eurs des
subdivisions qu’on a établies dans les coquillesdepet ordre, qui
n’appartiennent qu’aux régions intertropicales; tels sont les
pleurotomes, les tonnes, les harpes, les vis, les mitres, les strom-
bes, les cônes, les olives, les porcelaines et les ovules, genres
dont on connoît à peine une espècç dans nos mers du Nord, et
deux ou trois dans notre Océan etla Mediterranée; Le nombre
des subdivisions génériques decoquilles dont il nous manque des
espèces dans l’ordre des asiphonobranehes, est beaucoup moins
considérable, ou bien elles sont représentées l’une par l’autre,
tant elles diffèrent peu entre elles. Nous possédons aussi
tous les genres des familles qui composent l’ordre des pulmo-
branches, et ils se trouvent répandus sur toute la terre seulement
dans des proportions un peu différentes ; ainsi les
espèces de la famille des auriculacés sont beaucoup plus
rares et plus petites dans nos climats que dans ceux de la zone
torride. Il en est de même desagathines etdesbulimes, démem-
bremens du genre des hélices (i). Les limnées paroissent au
contraire plus nombreuses et même plus grosses dans nos climats
que dans les pays chauds, ce qui n’a pas lieu pour les
planorbes ni pour les physes. Nçus n’avons pas d’espèces
d’onchidies ou de véronicelles, qui semblent représenter dans
les climats chauds les limaces de notre zone (a), comme nos tes-
(1) M. Leach cite une assez grosse agathine de la baie de Baffin.
(2) On co n n o ît c e p en d a n t des lim a c e s des d eu x e x trém ité s d e l’Afrique
et de la N o u v e lle -H o lla n d e .
tacelles remplacent les parmacelles de la zone torride. Dans
toutes les autres familles nues ou conchylifères,on peut presque
généraliser la même observation , en ajoutant que les espèces
des mêmes genres; sont bien plus nombreuses, et spécialement
bien plus grosses dans les régions équatoriale® que dans les
régions polaires, et Surtout que dans les nôtres.
Dans la classe des acépbalophores , on peut également
arriver au même résultat ; dans l’ordre des pàlliobranches ,
les lingules ne se rencontrent que dans l’Inde; on trouve d^s
térébratules;, d^S'Orbiculès et de& crahiesffans tous les pays.
Cela est encore plus évident pour les huîtres qui sont abondamment
répandues partout; Il n’en est pas de même des trî-
dacnes qui ne sont encore connues que d ans l’Ar chip et indien ;
les peignes, les limes, sont dé toutes les mers : lés Vulselles, les
pernes, les crénatules paroissent h’appartenir qu’aux mers des
pays chauds ; les moules, les a vie u;l es. irrégulières même", sont
de toute’s les mers, Il en est de même de’ presque toutes lessub*-
divisions/génériques de la d,-es
submytilacés ; les trigonics, de celle des eamacés, n’ont encore
été trouvées vivantes que dans la zone australe: on a observé
des espèces de tous les genres de conques dans toutes les mers ;
mais quelquefois un.de ees,genres est représenté par un autre
fort voisin; ainsi nos cyclades paroissent dans l’Inde être des
cytènes, etc, Il nous semble aussi qu’il y a des vénùs sàxicaves
dans toutes les mers; il en est de même des mactres. Les rayes
pardisseq| plutôt appartenir aux mers du Nord, de même que
les pandores et les solens à bords droits et parallèles Tes
solens ovales sont plutôt des climats méridionaux. On trouve
des pholades partout, et peut-être des iarets de même, tandis
que les fistulanes , les clavagelles et les arrosoirs sont presque
Constamment des zoues équatoriales.
(1 ) M. le docteur Leach à cependant figuré une espèce de solen Lies-
rapprochée du S o i.ek vagitca , et qui vient de Ceilani