mais par celle de la matière vitrée, et en accroissement âè
poids parla diminution de la quantité de substance organique
en rapport inverse de l’inorganique. Les couches externes
perdent de plus en plus les productions piliformes et
le peu d’épiderme qu’elles pou voient avoir; lés couleurs, pâlissent
, s’effacent, disparoissent ; les stries, les tubercules, les
varices même, s’émoussent, s’usent, s’abaissent de plus en plus ;
la coquille se couvre de dépôts terreux crétacés, et d’animaux
qui s’y creusent des loges; les prolongemens épineux et tuberculeux
se remplissent, se solidifient; au contraire, les sinus
ordinaires se creusent, s’agrandissent: il s’en développe même
quelquefois, surtout dans les individus femelles, où il n’y en
avoit pas durant la plus grande partie de la vie, de manière
à former des pleurotomes dans un grand nombre de genres.
L’ouverture se rétrécit, l’extrémité postérieure de la cavité ke
remplit ou se cloisonne par l’avancement successif de l’animal,
et la mort de celui-ci, arrivée par suite de la d urée de la vie, détermine
celle de la coquille. Cette coquille alors perd peti à
peu la matière animale qu’elle contenoit, et finit par n’être
plus composée que de carbonate de chaux , et par conséquent
devient souvent très-friable. Lé mouvement insensible qui se
produit par les fois de l’attraction entre les molécules, les
porte à se réunir sous une forme inorganique et à cristalliser^
alors les dépouilles coquilléres des mollusques tendent plus ou
moins à disparoître et à former des masses calcaires par leur
agglomération, et surtout par celle de leurs morceaux ou détritus,
ce qui constitue les formations de calcaire coquiller.
D’après ce que nous venons de dire, les coquilles offrent
des différences assez considérables, suivant l’âge de l’animal
auquel elles appartiennent, et ces différences portent souvent
sur la forme de l’ouverture, et surtout sur celle du bord
droit des coquilles univalves.
Elles offrent aussi des différences suivant les sexes, dans
les groupes dio'iquës, c’est-à-dire où le sexe mâle est porté
par un seul individu et le sexe femelle par un autre, comme
nous le verrons plus loin.
Jetonsauparavantwn coup â’oeilsur une autre production de
la peau, dont l’usage est de rendre l’appareil protecteur de certains
univalves encore plus complet , et que l’on désigne sous le
nom d’opercule, parce qu’elle sert à fermer plus ou moins com-
plètementl’ouverture delà coquille à son orifice même, ou plus
ou moins profondément. Quelques auteurs, et entre autres ,
Adanson, Font regardée comme l’analogue d’une des valves
d’une coquille bivalve, mais évidemment à tort ; car sa position,
par rapport au corps de l’animal, «’indique aucune analogie. Les
deux valves d’une bivalve sont placées, unede chaque côté de
son corps, si ce n’est dans les palliobranehes, tandis quedansles
malacozoaires operculés,la coquille seule, dépendant du manteau,
occupe constamment sa face dorsale, et l’opercule n a
jamais de connexion qu’avec la face dorsale ou supérieure du
pied, quelquefois à l’angle de sa jonction avec le pédicule du
corps, rarement à son extrémité postérieure, et le plus souvent
dans sa partie moyenne (1). Il est évidemment le produit de la
peau qui recouvre le pied ; cette production est sans doute une
excrétion de matière calcaire ou cornée ; mais continent une
surface plane, ovale ou circulaire produit-ellè une matière
qui s’enroule en spirale d’une manière souvent fort régulière,
et en formant quelquefois un grand nombre de tours P c’est
une question à laquelle il me paroît réellement assez difficile
de répondre, surtout peut-être parce que le sujet n’a pas été
suffisamment étudié. On pourroit cependant en tirer de bons
caractères de familles et de genres; car l’opercule diffère non
seulement dans son point d’attaché, dans sa grandeur, rela-
■IftfltMS a bien dit quelque temps que l’opercule de la septaire ou uavl-
celle étoit Sous sonpied : mais outre que qelftn’estpas probable, l<analogie
avec ce qùi a lieu dans le? n évites ne permettoit pas de l'admettre. Eu
effet, il est à sa place ordinaire.