302 DES PRINCIPÇS DE CLASSIFICATION.
espèce a un système d'engrenage particulier ; 6;° la considération
dé l’existence ou de l’absènce d’un opercule dans les
univalves, de sa structure, de sa forme,*etc.; 9.0 la forme.tdtale
de la coquille, la proportion de la spire et de l’ouverture
dans lesunivalves, la direction de celle-là, et dans les bivalves
la proportion des deux côtés de -chaque valve, la direction
dessillons qui en labourent la superficie, le système de co'lo-
rationy de couvertureépidermique, etci.
D’après cet examen rapide du degré d’importance relative
des caractères que peuvent offrir les différentes parties de
l’organisation des mollusques , et d’après Inobservation qu’il
est souvent utile d’envisager leurs dépouilles ou corps protecteurs
à part ; quoique cette partie soit réellement peu
importante, on devra, autant que possible, prendre pour
base de la classification la forme générale du eorps, la distinction
plus Ou tooins complète Ou nulle de la tête , et l’organe
qui ensuite modifie le plus la eoquille , c’est-à-dire éelui
de la respiration-, toutefois en faisant observer que la même
forme de coquille peut quelquefois > quoique rarement, se
représenter dans des genres assez-différens : , telle est, par
exemple, la forme des haliotidès qui existent dans les pulmo-
b ranches, dans les chismob ranch es et dans-les otidés; il en est
de même de la forme patelloïde, turriculée, etc.
Ce sont cesprincipes qui nous ont guidés dans la classification
du type des véritables malacozoaires, et des malentozaaires ou
molluscarticulés, que nous avons suivie dans le système général
de malacologie que nous allons çxposèr sous - forme
d’un généra qui nous paroît manquer à la,science, et que
nous avions exécuté depuis plus de sept ans pour l’Ettcy-
clopédie d’Edinboarg, d’après la prière de notre ami M. le
D.r Leach, auquel nous l’avions envoyé, et qui paroît l'avoir
égaré* Depuis ce temps nous avofts toujours travaillé à le
perfectionner. Nous avons cherché , à ne rien oublier des
travaux des malacologistes et des conchyliologistes les plus
récens, en indiquant tons les genres qu’ils ont établis comme
de simples subdivisions parmi les especes des genres a peu près
admissibles. On en trouvera, cependant encore un plus grand
nombre que ne devroit le,permettre notre principe, qu’un
genre n’est bon. que lorsqu’il est établi sur des différences d'or±
ganisation, concordantes ayea des différences dans les moeurs,
et traduites par des caractères extérieurs; mais ici il a fallu
faire , fléchir un peu la règle pour se rendre plus utile, et
surtout parce qu’on ne connaît pas encore suffisamment 1 animal
de toutes les coquilles.
Mais, avant de passer à l’exposition de ce système de classification
dont nous venons de présenter les principes jusqu’à
la formation des genres et des sous-genres, voyons un peu quels
sont ceux qui peuvent servir à la distinction des espetfes ,
partie de la science la plus difficile dans tous les types de la
série animale, mais plus encore ici que dans aucune autre ,
à cause de l’emploi que l’on a voulu faire de la coquille seule
pour cette distinction.
Art. 2 . DANS LA DISTINCTION DES ESPÈCES.
L’espèce dans un point quelconque de la série animale ne
peut être déterminée d’une manière certaine, que par des
différences dans quelque partie de l’appareil de la génération
, et surtout dans ses parties accessoires, quoiqu’il puisse
y. en avoir de concordantes ou non dans d’autres appareils.
Les différences de cette seconde sorte ne sont jamais aussi
essentielles 5 à plus forte raison quand elles ne se remarquent
que dans des parties auxquelles le nom d’organes ne peut
pas même convenir, qui ont un usage, mais pas de fonctions,
comme les coquilles. Ce principe s’applique d’une
manière rigoureuse à, la distinction de l’espece parmi les
malacozoaires. Toutes les véritables espèces que nous avons