§. 6. Des différences des coquille# bivalves.
- .Les • différences individuelles d’une même espèce dq coquille
bivalve, ont peut-être encore moins été étudiées que
dansles uni val ves, quoiqu’il y ait dans ce groupe une source
de différences de moins, à cause de la ressemblance de tous
les individus sous le rapport de l ’appareil générateur,.
Les, différences d’âge consistent aussi dans une moindre
grandeur en général, et dans moins d’épaisseur des valves;
mais il m’a semblé que le système d’engrenage est constamment
lé même.; il m’a paru au contraire que l’épaisseur totale
est moindre, et qu’il y a aussi un peu moins de longueur
dan&le diamètre antéro-postérieur ries bâillemens sont aussi
en général moins évidens , au point qu’avec l’âge il s’en produit
quelquefois qui n’existoient pas d’abord, comme-dans
certaines espèces; de moules; loe tridacnes sont donc dans le
cas contraire , car l ’excavation, de la lunule se. ferme évidemment
avec l’âge.
Un assez grand nombre de coquilles bivalves présentent
quelques différences dans la forme des sommets qui s’accroissent
évidemment avec l’âge, et qui probablement alors sont
abandonnés par l’animal; c’esttce que l’on voit dans les huîtres
et les_spondyles où il produit ce qu’on nomme talon.
Ge qu’il y a de remarquable , c’est qu’il n’y a que la valve
la plus bombée qui présente ce caractère.
Dans les cames , et surtout dans certaines espèces-, l’augmentation
des sommets a lieu sur les deux valves,, et alors
dis s’énrbulent en spirale, un peu comme dans les univalves.
Les dicérates en offrent un exemple frappant.
Dans un petit nombre de bivalves, le sommet de la coquille
étant abandonné, il se produit dans la cavité des
cloisons plus ou moins nombreuses, un peu comme dans les
univalves ; ou en trouve d^s exemples dans quelquesespeces
dé moules et‘de. çardites.
, Les différences d’âge dans les bivalves portent aussi sur la
profondeur des stries, des sillons, des1-cannelures, des rayons,
ainsi que sur lé grandeurdésvtudercules>ou des-épines qui en
hérfssêtat la surface, La profondeur^ desstries, l’élévation des
rayons s’augmentent, ainsi que les tubercules, les épines et
les écailles : en est-il de même du nombre des .sillons et-des
rayons? c’est-à-direle nombre de ces parties*peut-il être pris
en considération pour la distinction des espèces Pwèfc’est ce
qui ne rnè paroît-pés encore hors de doute, à-moins que de
se tenir dans des limités assOB peu restreintes.
• Les couleurs des coquilles bivalves different-elles aussi suivant
l’âge ?, cela est assez pep probable ;* mais' la science.pos-
sède encore si peu d’obserVations sûr ce sujeâ, .qu’il est-bien
difficile de décider la question.
Les Observations sur lés influences de circonstances,locales
pour déterminer dès ehângemens <-,dans lesnndiyidus d’une
même espèce de coquille brvalve, étant encore moins nombreuses,
on ne peut encore établir de principes .qui. en ré-
sulteroient. On sait cependant ique dans les-espèces fixées ,
la forme dn corps sur lequel elles le sont, a ùnêcertaine.in-
fluencé^pour modifier "celle de la valve immédiatement appliquée
, etmêuie la supérieure, comme M. Defrancfe Pà observé
pour les anomies. On conçoit très-bien qu’ilen soit de *
même pour les valves en totalité, lorsque la éoquille a .été
plqcée dans une circonstance qUi é empech^ son développement
normal; ainsi nous avons vu qu’une eoràlliophagn a
pris la forme d’une lithodome dans laquelle-elle s-’étoit trouvée
placée. C’est ce qui détermine aussi l’irrégularité des.vé-
nérupes et des saxîcaves.
Quant aux résultats des influences dè -la température générale,
de l’action solaire, de la continuité dù^reposdu renouvellement
modéré des èaux convenables,, ce qui constitue