sur les observations critiques de Palïas, déminé il se plaif à
l’avouer, il perfectionne encore ce que Poli avoit inventé ;
car il est évident que ses mollusques céphalopodes sont lés
trachiata dé Poli* ses gastéropodes , les repentià do l’anatomiste
italien, et enfin ses acéphales' les subsilièntia dé celui-Ci.
On y trouvé aussi les perfectionnera ens que Bruguière aVoit
apportés successivement' dans la distinction des genrés, et que
M. de Lamarck augmeUtoit alors chaque année dans lë' Cours
qu’il étoit chargé de faire au Jardin du Roi, érigé en i 794 en
édole spéciale d’histoire naturelle.
Ce ne fut cependant qu’eu 179$ (le 11 floréal , an VI) que
M. de Lamarck commença la publication de ses travaux sur
les malacozoaires par Un mémoire (Jôürn. d-Hist. üàt., tldif)
sur la séparation du genrejSqria, Linn., en trois genres, Sèche,
Calmar et Poulpe, appuyé autant que besoin sur ce que M. Cuvier
avoit déjà donné de leur organisation.
Au commencement de l’année 1799 (ai frimpire, an V ïï ),
il lut à l’Institut et publia dans le même recueiPron prodrome
d’une nouvelle classification des COquilleS, comprenant la rédaction
appropriée des caractères génériques et l’établissement
d’un grand nombre de genres nouveaux. Dans ce travail M. de
Lamarck avoue qu’il a embrassé les principes et la manière de
voir de Bruguière, en profitant des observations de M. Cuvier
sur l’organisation dés animaux, mais qu’il s’est vu obligé de
resserrer encore davantage les Caractères des genres, ce qui a
nécessité d’en augmenter le nombre. Eh effet, ilï ’â porté d’un
seul coup, de 6i , qu’il étoit dans lé tableau de l’Encyclopédie
de Bruguière, à 123, ée qui fait 62 genres nouveaux.
Comme Bruguière, il divise encore les coquilles d’après le
nombre de leurs valves, en univalves, bivalves*et multival-
ves; mais il les range dans un ordre inverse.
Les univalves sont encore subdivisées, comme par Bruguière,
en uniloculairés et en multiloculaires.
Dans les uniloculaires il abandonneun peu son prédécesseur et
les partage en deux sections d’après la forme de l’ouverture
versante, échancrée ou canaliculée à sa base dans l’une, et entière
dans l’autre.
Dans la»première section il ajoute les genres suivans : Tarière
séparé des bulles, B. (1) *r Aneille différent du genre de ce
nom de Geoffroy, et que depuis il a nommé ancillaire; Mitre ^
Colomb elle, MargineUe, Cancellairc, Fapbindle, séparés des volutes
, B. ; Nasse, des' pourpres, B. ; Harpe, des buccins, B. ; Pté-
roeère, RostgllaÀre,,des strombes, B.; Fuseau, Pleurotomie, Fas-
eiolaire, des murex, B.; Pyfule, des bulles, B.
Dans la seconde il ajoute aux genres de Bruguière les suivans
: Cadran séparé des toupies y Monodontc, Pyramidelle, Cy-
elostome, Turrilélle, des sabots ; Janthine, des hélices; Agathinq
Limnée, Mêlante, Amputtàire, AUricule, desbulimes, B. ; Hélièine,
Sigaret, des hélices, Linm^-, Stomate, des haliotides; Crépidule, Ca-
lyptrée, des patelles, B.^ mais il y joint encore à la fin de cette
section, comme Bruguière l’avoît fait, et malgré l’exemple
de M. Cuvier, les genres Dentale, Siliquaire, Vermiculaire
avec l’Arrosoir et l’Argonaute.
Quant à la division des univalves multiloculaires, M. de Lamarck
ajoute encoré les genres suivans : Spirule, Ofthocère, qui
ne sont que des démembremens du genre Ammonite ou Nautile;
Planorbite, Baculiteet Orthocératite, entièrement nouveaux.
Les coquilles bivalves sont aussi divisées, comme par Bruguière
, en irrégulières et en- régulières.
Dans la première de ces divisions il n’établit que deux
genres nouveaux, Vulselle et Marteau , démembrés des avi-
cules, B., et il rapproche les anomies des' crames.
Dans la seconde il en forme un plus grand nombre ; savoir s
Glycimère séparé des myes; Sanguinolaire,des solens; Cyclade,
des lellines ; Mérétrice qu’il a changé depuis en Cÿthérée, des
vénüs; Lu traire , Pàphie, Crassatelle, des mac très; Isocarde, des
(i)-È. signifié B rugüîere et L . Lurai.