ce renversement dans les mollusques symétriques nus on cou -
chylifères, „quoique cela ne dût pas plus étonner que pour
les non-symétriques. Mais comment cela se fait-il? C’est sans-
doute ce que nous ignorerons long-.temps.iLa prédominance
constante du côté droit sur le côté gauche dans tous les uni-
maux pairs, permet d’apercevoir pourquoi l’enroulement de'
la masse viseéralese fait dansle cas normal degauche à droite ;
dans le cas contraire, le côté gauche, par anomalie , seroit-il
plus fort que le droit? C’est ce qu’iln ’estpas permis d’assurer.
Il fautse contenterde remarquer que cette singulière anomalie
se retrouve chez des animauxjbien plus élevés, et chez l’homme
lui-même*
CHAPITRE VIII.
HISTOIRE NATURELLE DES MALACÔZOAIREg.
Art. l.®r DD SÉJOUR ET DE L’HABITATION.
On trouve des mollusques dans tous les milieux : en effet il
y en a qui paroissent vivre presque constamment sous terre,
comme les testacélles, mais Cela ëst rareV'un plus jgMrid nombre
vivent dans l’air-à la surface de la te rre , comme les limaces,
les hélices, etc. Quelques uns sont jusqu’à un certain point
amphibies , e’ést-à-dire qu’ils sont aériens par l’organe de
respiration, et cependant vivent dansl’eau qu’ils quittent rarement,
comme les limnées et les planorbes ; enfin la très-
grande partie des malacozoaires vit constamment dans l’eau
douce ou salée , courante ou stagnante, tels sont, par exemple,
tous lès acéphàlophores sans distinction. Lès eaux dè fa mer
Morte, quoique si fortement bitumeuses , contiennent des mollusques
conchylifères vivans. On en trouve aussi dans des
eaux thermales : par exemple, le turio thermalis, espèce de
paludine sans;doute, vit dans celles d’Abano, dont la température
est de 4°° B., tandis que le clio boréal paroît ne
pouvoir quitter les mers polaires.
j Y a-t il quelques caractères qui indiquent cette différence'
des milieux qu’habitent les mollusques ? Cela est certain pour
les espèces aquatiques ou terrestres, puisque l’organe de la
respiration a une structure particulière.
Mais cela ne peut plus avoir lieu pour les espèces entièrement
aquatiques dont les branchiesri’offrënt rien de différent,
qu’elles doivent agir dans l ’eau «Jouce où dans l’eau salée. La
coquille seule fournir oit-elle des signes caractéristiques de
la nature du séjour de l’animal? Non, entant que l’on considère;