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l 4o Dû PRODUIT DES ORGANES DE LA GÉNÉRATION»
La troisième disposition de l’appareil génital des malaeo-
zoaires constitue la division ou,! l’isolement de chaque sexe
sur un individu distinct , ce qui forme des individus femelles
et des individus mâles; chaque appareil est du reste à peu près
conformé comme dans la disposition précédente; on trouve
cependant peut-être plus souvent dans le sexe femelle le renflement
duvsecond oviducte faisant l’office de matrice; et
dans*le sexe mâle on remarque que les, vésicules séminales
sont quelquefois remplacées par un renflement unique situé
vers la fiu du canal déférent; enfin une autre différence,
c’est que l’organe excitateur, quand il existe, ne semble jamais
être rétractile à l’intérieur, mais seulement contractile,
en sorte qu’il est toujours plus ou moins visible au côté droit
et antérieur de l’animal, quelquefois recourbé dans la cavité
branchiale.
§» 5. Du produit des organes,de la génération.
Celui du sexe mâle, quand il existe, paroît toujours être
un fluide d’un blanc visqueux; mais,en général il est peu
connu : on ne sait pas même d’une manière positive,s’il est
versé en une seule fois, ou peu à peu, et dans quelle partie de
l’organe femelle. Le produit <|u sexe femelle l’est beaucoup
davantage, et constitue toujours un véritable oeuf, composé
d’enveloppes, d’une masse vitelline et d’un germe placé sur
cette masse qui sans doute en fait partie.
La forme des oeufs des mollusques ne laisse pas que d’offrir
un assez grand nombre de différences, étant quelquefois sphériques,
comme ceux des limaces; ovalaires, comme ceux d'un
grand nombre d’espèces; ou même plus ou moins longuement
pédiculés, comme ceux de plusieurs buccins.
Les enveloppes adventives , ordinairement d’ahprd visqueuses
pour déterminer l’adhérence de l’oeuf, passent ensuite
à l’état corné ou muqueux concrété, et quelquefois même
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à l’état crétacé, de manière qu’elles ressemblent assez bien à
l’enveloppe calcaire d’un oeuf d’oiseau ; c’est ce que l’on voit
dans plusieurs mollusques terrestres, comme les bulimes, les
agathines.
Lés enveloppes propres sont peu connues ; mais il est probable
qu’elles ne diffèrent pas beaucoup de celles des oeufs
d’animaux plus élevés.
On ne connoît pas beaucoup davantage la forme et la disposition
du germe, si ce n’est quand il est assez développé
pour» ressembler presque complètement aux parens qui lui
ont donné naissance. On voit seulement que ce germe est
contenu d’abord dans une loge où excavation superficielle
d’un véritable viteUus qui communique comme de coutume
• avecle canal intestinal, peut-être même toütprès de la bouche,
comme nous avons cru le voir dans l’oeuf des sèches. Ge yitel-
lus est évidemment une matière muqueuse ou gélatineuse,
concr es cible par l’alcool, translucide et peu épaisse dans l’état
frais.
' Le développement du germe dans l’intérieur de l’dfeuf des
mollusques est si complet, que le petit animal qui en sort ressemble
p%esqùe entièrement à ses parens : aussi arrive-t-il
souvent que ce développement a lieu-dans quelque partie de là
mère, et cela dans les céphalés comme dans les aeéphalés; ce qui
fait qu’elle les rejette à l’état rivant, et alors ces mollusques
sont ditt vivipares : tous les aeéphalés paroissent être dans ce cas.
La disposition des oeufs pondus par les malacozoaires à l’extérieur
estaussiassez variable : ainsi quelquefois ils sont placés
et attachés un à un sur les corps sous-marins, comme dans un
assez grand nombre de mollusques paracéphalés; mais d’autres
fois ils sont réunis entre eux de manière à.former des masses
plus ou moins considérables, et qui ressemblent plus ou moins
à des flappes de raisin, surtout quand les oeufs sont de couleur
noire j comme ceux des sèches. Souvent encore ils sont réunis
par une substance gélatineuse dans laquelle ils sont plongés,