à ce qui avoit été fait avant lu i, si ce n’est cependant l’ établissement
de quelques bons genres adoptés depuis.
C’est, à ce qu’il nous semble, à cette époque que l’on aperçoit
dans le Systema Naturce de Linnæus, des changemens importons
dans la distribution des animaux mollusques, comme il
va nous être facile de le montrer.
Dansles neufpremières-éditionà, c’est-à-dire, jusqu’en 1746,
dont la dernière ne forme encore qu’un volume in-8° de
2 3*6' pages, Linnæus parôit n’avoir pas encore employé la dén'ô"
mination de mollusques; les animaux que nous nommons ainsi
éfoient répartis, les espèces nues dans son ordre des zoophytes
de la classe des vers, et les espèces couvertes d’une coquille
formoient son ordre troisième de la même elasse sous le nom
dé testacés.
Parmi les premiers il ne distinguoit qne les genres Tkethjs
dans lequel il mettoit les holothuries ; Limax et Sépia qu’il
plaçoit tout près des hydres.
Parmi les seconds qu’il ne partageoit pas encore même en
univalves et en bivalves, il earactérisoit les genres sttivans :
Patella, Cocklea dans lequel il renfermoit toutesles coquilles
univalves turbinées ; Cyproea, Haliôth etNautilus pouT ce qu’il
a appelé depuis univalVes; et sous le nom de Co'rtcka, il com-
prenoit tous les bivalves; il rangeoit cependant aussi dans ses
testacés les ascidies sous le nom de miûrocosmus.
Quoique Linnæus ne distinguât encore ses différens genres
que par un très^petit nombre de caractères tirés de la coquille,
il citoit cependant l’animal nu qu’il supposôit lui
appartenir et qu’il ayoit placé dans ses zoophytès, et celk évidemment
d’une manière accessoire.
Mais dans la dixième édition qui parut en , et dont le
premier volume qui contient le règne animal a déjà 8;sn
pages, on trouve des augmentations assez considérables qui le
furent encore plus dans la douzième, qu’on peut regarder
comme ayant reçu la dernière main de son célèbre auteur,
et dans laquelle en effet la partie qui appartient au règne
animal forme 1327 pages : elle fut publiée de 1766 a iVèff,
c’est-à-dire plus de dix ans après l'ouvrage d’Adanson.
La classe des vers y est divisée éif cinq secfipns : dans
la seconde qui porte le nom de Mollusca, sont huit genres àe
véritables mollusques, Atoidia, Limât, Aplysîa, Dons
Sepià, Glio êtSèylloea; la troisième presque tôut entière est
consacrée aux Teüacea, divisés éii multivalves, bivalves et
univalves.
La première de ceS divisions contient trois genres : Chaton,
Lepas et Pkolas.
La seconde, quatorze, savoir : Mya, Soleil, Tellina, Çardium,
Maotra, Donax, Venii^ Spondylus, Ckamd, Area, Ôstrea, Anomia,
Mytilus et Pinna.
Enfin la troisième division, ou celle des univalves, est partagée
én deux subdivisions suivant que la spire est régulière ou irrégulière
: lès genres qu’elle comprend sontlessuivans: Argonauta,
NautilUs, Conus , fÙyproea, Bklla, Votiità, Bùècîmm0 BàfnbUs,
Murex, Ttùchus, Turbo, Relit, Nérita, Raliolis, Patella, et
par une singularité assez remarquable, le genre Teredo.
Dans les caractères de ccà genres , Linnæus se borne cependant
toujours à la citation d’un mollusque nu analogue, en
sorte que si l’ouvrage d’Àdansoii a éù quelque influencé sur
les dernières éditions du Systema Naturce, ce n’est que dans la
division plus nombreuse des genres de Coquilles, dans leur
meilleure circonscription ; mais il a réellement peu influé sur
fa partie des animaux : aussi trouve-Lon parmi lés mollusques
de Linnæus, les aphroditeS, lés térébellés', lès Iérriéés qui sont
des animaux articulés, et lesholothurîes, lés astéries, les oursins
, et lés méduses qui sont des râdiâirés. Daiis’ ses testacés il y
a âussi desrapprocheiÜénsificonVehans, comme celui des jepas
et des chitons avec les pholades^mais surtout celui des dentales,
dès serpples, des sabelles avec lés patelles dàns les univalves, et
Cela avec les tarets <ÿui sont ainsi lé plus éloignés possible des