cielle ; mais, outre ees espèees'de perles, rarement grosses et
régulières, et qui portent toutes l’indice d’un pédicule ^’attache
plus ou moins gros, il paroit qu’il s’en prbduit dans
ranimai lui-même, et probablement dans l’épaisseur de son
manteau, et que même c’est de cette source que sortent le
plus communément les perles les plus grosses et les plus
belles qni nous viennent de l’Inde. Dans ce cas it est évident
que Cela provient d’ùne véritable maladie de l’animal : quelle
est-elle? C’est ce que nous ignorons.
Les anomalies ou difformités des coquilles sont de deux sortes:
les unes sont assez bien explicables, et- les autres ne le
sont pas.
On peut d’abord placer dans la première catégorie la
grosseur relative qu’une même espèce peut atteindre dans le
cours de son accroissement; et en effet on trouve dans certains
genres des individus qui, quoique complets, sont “beaucoup
plus petits que d’autres ; cela est sans doute dû à une
différence dans la quantité de nourriture, soit dans la même
localité, soit dans une localité différente, comme on le voit
parmi les insectes hexapodes: aussi ne doit-on pas admettre
l’idée de Bruguière, que cette différenceyrsouvent remarquable
dans les porcelaines, nécessite que l’animal change de
coquille , un peu comme les insectes le font lie leur épiderme.
Il faut aussi mettre dans la même catégorie les doubles
bourrelets qui se forment dans certains individus univalves ,
après que, parvenus à l’état adulte , le bourrelet normal est
produit : cela tient sans doute à une surexcitation dàns les
forcés vitales déterminée par quelque circonstance locale.
Nous devrons également y ranger la forme artificielle que
peuvent prendre certaines coquilles bivalves minces , et dont
la valve inférieure adhère dans toute son étendue ; non seulement
celle-ci prend la formé du corps sur lequel elle s’applique,
maisla valve supérieure suit la forme de l’inférieure.
DES MALADIES ET ANOMALIES. 167
Cette observation faite sur le s ariomies>et due à M. Defranee ,>
Explique emee que la valve supérieure a dû suivre la forme
du corps qui.llii-même a été modifié par celle dé la valve inférieure
moulée sûr le corps étranger;.
. Une? anomalie à peu prqs inexplicable est lé de^ré d élévation
de la spire dans les univalvesen effet on, sait que; la
même espèce offre sous ce rapport des différences qui, quoique
contenues dans des limites, assez bornées , n’en sont pas
moins très-évidentes 5 «mis il arrivé quelquefois qu’elles sur-,
tent considérablement de la jimite déterminée pbur une espèce,
en.ee que les tours dfe^spirè|hétoignënt, s’àiongdtit déris-
le sens vertical, et sont bien loin de ^e toucher ,.ce qui fait
ressembler la coquille àun escalier, ou à la scalaire précieuse, ce
qui a conduit à donner le nom de variété salaire aux individus
ainsi anomaux.Qn n’en connoit encore d’exemple, si nous^ùe
nous trompons, que dans les hélices vigneronne çt des jardins.
Mais Ja monstruosité la plus inexplicable des coquilles ,, et
même des animaux mollusques, est celle dans laquelle^>y a
renversement dans la position des viscères , et par conséquent
dans leur terminaison qui, au lieu de se faire à droite,, se fait
à gauche. La coquille ayant suivi ce renversement, s’enroule
alors 4e droite à gauche , et elle constitue la variété que
l’on désigne, par la dénomination de .sénestre ou de gauche.
Il est évident que toutes les espèces peuvent être susceptibles
de ce renversement, et offrir cette variété. Il y a
cependant des genres où elle est beaucoup plus commune,
au point de servir de caractère; telles sont, les physes, les
planorbes; dans beaucoup d’autres geVes on en trouve des
exemples , mais cela est bien plus rare; et enfin il en est qui
n’en ont pas encore offert , comme les porcelaines , les cônës.
On.admet que les coquilles bivalves sont aussi quelquefois
susceptibles de ce renversement : cela peut se concevoir ; mais
nous n’en connoissons pas d’exemple bien avéré.
Nous ne croyons pas qu’on aitencoreun fait positif qui prouve