point imposé une grande privation.
Deux races principales nous paraissent
former l’espècê Arabique.
i° Race Atlantique (O c c i d e n t a l e ).
Son nom, célèbre dès la plus baute
antiquité, retentissait encore parmi
les prêtres de Sais, quand les philosophes
grecs venaient étudier en Egypte
les préceptes de la sagesse : il parait
que, vers l’origine de la civilisation
Pélagienne, la race Atlantique, déjà
instruite et civilisée, avait étendu ses
conquêtes sur les rivages de la Méditerranée,
les plus éloignés des lieux
qui la virent naître. Originaire des
chaînes que l’on suppose aujourd hui
avoir été le véritable Atlas , elle se répandit,
quand le détroit de Gades
n’existait point encore , dans la péninsule
Ibérique , que nous avons ailleurs
démontré avoir été un prolongement
de ces montagnes *. Elle peupla
aussi l’archipel des Canaries, qui ne
faisait peut-être alors qu’une seule île,
lacérée depuis par de violentes commotions
volcaniques.
Soit par l’effort des révolutions physiques
qui déchirèrent la contrée où
fut son berceau, soit par 1 effet du
temps destructeur des souvenirs, les
grands monumens que les Atlantes durent
construire ne sont pas arrives
jusqu’à nous, comme ceux de l’Egypte
5 mais les Guanches de Xeneriffe,
chez qui nous avons ailleurs reconnu
leurs descendans les moins altérés * ,
* Guide du Voyageur en Espagne , chap. i,
p. 226 ; et Résumé géographique de la péninsule
Ibérique, secL ïl> ohap. 1 ,p. 117 et *UIP-
** Essais sur les Iles Fortunées , chap. v in .