parmi les Ours , dont il tivait pris les goûts
et les habitudes, et qui eût encore voulu retourner
parmi eux lorsqu’il eut vécu quelque
temps entre les Hommes. — Juvenis Ovinus
Hibernus, découvert dans une solitude de l’Irlande,
parmi des troupeaux deMoutons avec lesquels
il avait appris à paître,à héler et à se battre à
coup de front comme font les Béliers , lesquels
n’avaient pas adouci son caractère brutal et sauvage.
— Puella Transis alana, jeune fille sauvage
en 1717. — Pueri Pyroenaici, en 1719.—
Juvenis Hannoveranus 3 en 172,4. — Puella
Campanica en 170 1 .— Jean de Liège, dont
Boerhaave se plaisait à raconter l’histoire dans
ses leçons publiques , et dont l’odorat , qui était
devenu aussi fin que celui du Chien , se perdit
quand il eut adopté la vie sociale.
On pourrait grossir la liste des prétendus
hommes sauvages , de cet autre jeune homme
encore pris parmi les Ours, toujours en Lithuanie
, et vu à Varsovie en 1694, par le médecin
anglais B. Connor. — De cette jeune fille qui
selon Sigaud de Lafond, fut, en 1767 , découverte
toujours parmi les Ours en Basse-Hongrie.
— De mademoiselle Leblanc , qu’a fait connaître
Racine fils dans les notes de son poème de la
Religion; laquelle demoiselle avait tué une autre
jeune sauvage , sa compagne , pour lui enlever
un chapelet, attrappait les lièvres a la course,
prenait les poissons à la nage , renversait six
hommes à coups de poing , et ne voyait pas un
enfant sans avoir envie de sucer son sang à la
manière des Vampires.— Enfin de ce Sauvage
de l’Aveyron, véritable idiot, sale et dégoûtant,
auquel de nos jours , des gens que tourmente la
manie d’écrire , voulurent donner de la célébrité
pour s’en faire une.
(8) Ces vertèbres coccygienn es représentent une
véritable queue rudimentaire, qui est assez considérable
dans le foetus , et dont l’avortement
présente une singulière analogie avec ce qui arrive
aux Têtards de Grenouilles et de Crapauds ,
quand ils passent à l’état parfait Vey. dans notre
Dictionnaire classique , l’article m é t am o r phose^.
. (9.) L ’Homme est tellement omnivore , qu’il peut
se nourrir de terre. La géophagie n’est pas toujours
chez lui le symptôme de quelque état pathologique
d’où résultent des appétits désordonnés
; elle est une habitude constante pour des peu