que nos écrivains appelèrent plus particulièrement
Mexicains, et l’usurpateur
du trône de Montézume sut, en
armant la république deTlascala, profiter
de la haine qui devait, chez des
barbares, naturellement résulter de
leur différence spécifique.
Ce qu’on sait des croyances, des
usages et des lois des deux empires
des Incas et du Montézume dont on a
trop exagéré la puissance, est insuffisant
pour qu’on puisse juger exactement
à quelle hauteur de civilisation
les Hommes s’y étaient élevés. Cette
civilisation était évidemment moderne
et transplantée: elle 11e remontait pas
à trois siècles. Son influence avait déjà
néanmoins beaucoup adouci les moeurs
d’Hommes qui durent être féroces, et
même anthropophages dans l’origine,
ainsi que le sont encore la plupart des
insulaires d’une partie de l’Océanie;
car des sacrifices humains s’y pratiquaient
comme chez nos aïeux.
L’histoire des Péruviens et des Mexicains
a été écrite dans un siècle di-
gnorance et de superstition, ou de
sanguinaires vainqueurs tenaient la
plume. On a adopté sans examen, et
comme base de travaux modernes, les
exagérations et les erreurs qu’ont
amoncelées, par suite de leurs préjugés,
de si furieux narrateurs. Nous n’oserions,
sur de pareils matériaux, nous
engager dans les recherches que nécessiterait
rétablissement des caractères
primitivement propres aux anciens
Américains occidentaux; nous devons
nous borner à signaler ceux-ci comme
une variété des Neptuniens apparte