du cachet arabique. Nulle mauvaise
odeur ne leur est particulière ; celle
qu’on attribue aux Juifs qui appartiennent
à cette espèce, tient ou à la malpropreté
de ceux-ci, ou bien au préjugé
qui fait qu’en tous lieux on accable de
mépris ces rejetons du peuple de Dieu.
Dans l’espèce Arabique, la peau est
généralement douce, fine, unie et basanée
, souvent même très foncée, mais
jamais noire. Si les tribus les plus méridionales,
ou errantes dans les déserts
brûlans de l’Afrique, se rembrunissent
par l’effet des ardeurs du soleil, celles
qui habitent les lieux élevés et les
fraîches vallées des montagnes y deviennent
au contraire presque blanches
(2). Le hâle et l’étiolement produisent
sur elles le même effet que sur
tous les autres Hommes ; de tels accidens
altèrent leur teinte, mais ne la
changent pas.
Les Arabes ont l’esprit ouvert, de
l’aptitude aux sciences, de la finesse,
des vertus hospitalières; mais ils sont
essentiellement avares et cupides, même
dans la vie pastorale : de là ce penchant
dominant pour un genre de
brigandage, où la duplicité et l’adresse
concourent avec la violence, et qui
leur est propre; ils sont scrupuleux
observateurs de la parole donnée,
tant qu’ils traitent entre eux, mais ils
ne se croient guère obligés de garder
leur promesse envers les étrangers. On
dirait que cette foi punique d’une colonie
phénicienne, qui vint au temps
de Didon fonder une ville célèbre aux
pieds de l’Atlas, était un tribut payé
au sol africain. Leur antipathie pour