l’impossibilité de trouver des approvi-
sionnemens appropriés à leurs besoins^
qui déterminent la circonscription des
espèces dans certains cantons respectifs
: l’Homme s’acclimate sur les rivages
des mers glaciales, ou ne se trouvent
guère de plantes ou d’animaux
terrestres, mais où des poissons et des
cétacés le peuvent alimenter; il vivrait
dans les déserts, où l’on ne trouve ni
poissons ni plantes convenables à son
estomac, parce qu’il pourrait encore s’y
nourrir du lait et de la chair de ses troupeaux
; il prospérerait même là où , la
chair venant à manquer, ne mûriraient
que des fruits, et ne croîtraient que des
Céréales ou des racines bulbeuses. C’est
donc une grande erreur que d’établir
comme règle générale l’appétit des hommes
pour les plantes ou pour la chair,
en raison de cette influence absolue si
faussement attribuée au climat. Le climat
n’y fait que peu de chose; c’est
l’organisation qui commande toujours.
Un penchant à tracer trop légèrement
des règles générales, a fait poser
en principe « qu’on pouvait considérer
l’Homme comme divisé en trois zones
pour la nourriture, l’Homme du tropique
étant frugivore, l’habitant des
pôles carnivore, et les peuples intermédiaires,
l’un et l’autre en diverses
proportions, suivant le degré de chaleur
et de froid, la durée des hivers et
des étés * ». Quels frugivores que ces
Caraïbes, que ces Jagas*, que ces hommes
de la 111er du Sud, qui, sous l’é quateur
, mangent d’autres hommes !
* Dictionnaire de Dèterville , t. X V , p. i 85 et
suivantes.