vreté de la peuplade à laquelle ils appartiennent,
ils emploient toujours
quelques moyens pour cacher diverses
parties de leur corps, sans avoir pour
cela des sentimens de pudeur bien
distincts. Chez ceux dont la fréquentation
des Européens n’a point altéré
les usages primitifs, les vêtemens consistent,
pour les Hommes, dans une
piece d étoffe fixée autour des reins en
manière de petits jupons ou de caleçons
qui ne passent pas le genou, et
pour les Femmes, en pagnes plus grandes,
contournées, arrêtées sous la
gorge par quelque noeud, et descendant
jusqu’aux chevilles. Le haut du
corps demeure toujours nu, et le sein
entièrement découvert, si ce n’est
chez quelques habitans des villes , et
chez les gens de guerre qui portent
sur l’épaule une pièce d’étoffe du pays,
ou de mousseline grossière en guise
de manteau. Leurs armes sont une
lance fort légère, garnie d’un long
fer ou d’une pointe en bois durci, le
Kris, et quelques sabres assez grossièrement
faits, d’un usage peu commode.
Ils n’ont ni prêtres ni culte
commun, quand le mahométisme ne
s’est pas introduit dans leur patrie ;
mais ils montrent du penchant pour
cette croyance, et professent beaucoup
de respectpourles restes des morts. Les
idées, sublimement abstraites du christianisme,
n’ont pu faire le moindre
progrès chez eux. Ayant déjà beaucoup
de peine à concevoir un seul
Dieu, ils eussent moins encore pu
comprendre le Dieu triple des Hindous
importé en Europe. Leur langue est