guère qu’à l’insu du gouvernement qui
ne permettrait pas , chez les Chinois
particulièrement, qu’un individu sorti
de l’empire y rentrât paisiblement.
Doux, civils, complimenteurs, ram-
pans , brocanteurs, avides de gain
quoique sachant se contenter de peu,
les Hommes de l’espèce Sinique sont
essentiellement mangeurs de Riz, et se
servent de petites broches d’ivoire ou
de Bambou pour lancer plutôt que
pour porter les aliinens à leur bouche.
Ils sont aussi Ichtyophages, non-seulement
sur le bord de la mer, mais encore
jusque vers les sources de leurs
moindres rivières, où ils s’adonnent à
la pêche avec autant d’activité que d’intelligence;
ils y ont dresse des Oiseaux.
La soie compose le fond de leurs larges
vêtemens; et encore que le coton
put être aussi commun chez eux que
chez les Hindous, c’est toujours au
produit de l’insecte du mûrier qu’ils
donnent la préférence. On ne les voit
jamais faire abus de liqueurs fortes.
C’est du thé qu’ils obtiennent leur
boisson favorite; ils aiment les parfums
jusqu’à la fureur. Peu courageux,
ils ont été de tout temps de très mauvais
soldats. Leurs armes étaient originairement
Tare, le bouclier, et une
sorte de casque. Ils y substituèrent,
dit-on, des armes à feu avant que l’Europe
connût la poudre à canon. Très
industrieux, habiles marchands, on ne
saurait citer un art dans lequel ils ne
se soient exercés, un genre de négoce
qu’ils n’aient entrepris. Ils bâtissaient
des palais , et les embellissaient de jardins
magnifiques ; le papier, les tentu