ment pas des Malais de race pure, encore que
nous les mentionnons ici sur l’autorité de certains
voyageurs. Ils pourraient bien résulter de
quelque mélange avec ces Alfourous dont il sera
question à la note de l’espèce Australasienne,
nu V I I I , et sur l’histoire naturelle desquels nous
devons de précieux détails à M Lesson.
(2) M. Lesson , dans la partie zoologique du
voyage autour du monde entrepris sur la Coquille
, et dont nous avons déjà signalé le mérite
(note 9 ) § T 5 P* 99) , adopte notre race Malaise ,
comme le premier rameau de sesHindous-Cauca-
siques. Les caractères qu’il lui assigne sont à-peu-
près ceux que nous venons d’énumérer. Il ajoute à
leur histoire des faits très intéressans ; mais il
leur suppose une origine caucasique avec un mélange
de sang mongole, en s’appuyant de l’opinion
des orientalistes les plus éclairés, qui leur
donnent la Tartarie ou le royaume d’Ava pour
patrie primitive. Outre qu’on peut être un orientaliste
fort instruit, et un naturaliste médiocre ;
et qu’il y a loin de la Tartarie ou du royaume
d’Ava au mont Caucase; nous ne pensons pas
qu’on doive conclure avec Sir Ttaffles, de ce que
certains Malais possèdent des empreintes de la
Vache et de l’Eléphant, que ces Malais soient des
Hindous. On reconnaît chez les anciens Ibériens
et chez les Carthaginois des empreintes de Vaches
et d’Eléphans ; cependant ni les uns ni les autres
ne sont venus des bords du Gange. De ce que
le docte Leyden ( Trans. Bat. , t. vu ) imagine
que le javanais a le plus grand rapport avec le
sanskrit, il n’est pas indispensable que les Javanais
et les Brames soient absolument les mêmes
hommes ; et sommes-nous des Arabes . parce que
nos signes arithmétiques se trouvent être ceux
des Arabes? On verra , § V du présent ouvrage ,
combien les rapports de parenté qu on prétend
reconnaître entre les Hommes par certaines
conformités de langage peuvent êire mal fondés.
C’est pour attacher trop de poids à ces
ressemblances, souvent bien éloignées, quon
tombe dans une multitude d’erreurs sur les temps
primitifs. Voir, une même espèce dans tous les
Hommes qui parlent a peu près les uns comme
les autres , et qui emploient une écriture où les
lettres se ressemblent plus ou moins , peut n étie
pas- une chose plus raisonnable que de regarder
comme d’espèce identique ces jeunes Egyptiens
ou ces Ethiopiens d’Haiti qui viennent appren