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res, la porcelaine et les cristaux, la
boussole et l’imprimerie^ la poudre à
canon, même les feux d’artifice, les
jeux de la scène, des moyens commodes
de transport pour les voyageurs;
en un mot, une multitude de
choses desquelles dépendent Jes douceurs
de la vie, leur étaient déjà familières
, que nos plus puissans monarques
de l’Occident vivaient encore
dans des masures crénelées dont les
murs étaient à peine décorés d’une
couche de blanc à la chaux, buvaient
dans des tasses de mauvaise faïence,
chevauchaient ou cheminaient en charrette
à Boeufs, s’émerveillaient en
voyant »jouer des mystères, et ne se
doutaient pas qu’il dût jamais exister
d’artillerie.
La civilisation Sinique paraît remoni/
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ter à la plus haute antiquité, ainsi
que le langage monosyllabique et conséquemment
primitif des peuples de
toute l’espèce. Cette civilisation est essentiellement
stationnaire, les moindres
actions des individus y étant réglées
par des ordonnances ; mais la
corruption y semble être inhérente :
nulle part les Hommes ne montrent
plus d’avarice et plus de lubricité;
nulle part ils n’imaginèrent de moyens
aussi variés, aussi extraordinaires pour
s’exciter à des plaisirs qui deviennent
abjects, quand ils sont le résultat d’une
imagination déréglée, plutôt que celui
de l’impulsion naturelle des organes.
Les religions Siniques cependant sont
dég âgées de toute superstition, et sont
subordonnées aux constitutions de l’Etat;
elles ne dominent jamais legouver