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p. 142) eri donna pour raison, qu’outre l’introduction
du mahométisme, on compte surtout à
Bantam dix femmes pour un homme. Aux Maldives,
selon Pyrard ( Voyage j part. 1 , p. Vvj ),
chacun peut avoir trois femmes. Levaillant
(Premier voyage , p. 396) parle de la polygamie
comme d’un usage répandu chez les Caffres, et
les peuples Africains en éprouvent si impérieusement
la nécessité , que Bosmann (.Description de
la Guinée, p. 367 et suiv. ) la regarde comme
un obstacle insurmontable à la conversion au
christianisme des Nègres de Guinée, cc En supposant
, dit—i l , que toutes les autres difficultés
fussent vaincues, on ne pourrait jamais réduire
les Nè grès à se contenter d’une seule femme. »
L a b a t , ce moine fanatique, irascible, crédule ,
mais parfois assez spirituel, a beau nous dire ,
dans le voyage de Desmarchais dont il fut l ’éditeur,
que les habins de Juida eussent été aisément
amenés au giron de l’Eglise en 1666, par
deux capucins, et plus tard par deux jacobins ,
sans les intrigues et les complots des huguenots
établis sur la côte j nous pensons avec Bosmann
qu’on ne réussira jamais à faire des chrétiens ,
monogames sous peine de damnation éternelle *
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avec des hommes qui sont vigoureux jusqu’à
cinquante ans , quand leurs femmes sont usées
et rebutantes avant vingt-cinq. Il est déplorable
qu’un imposteur ait profité de l’inflexibilité des
principes de l’Eglise universelle, pour lui enlever
sans retour un tiers au moins des habitans
de l’univers.
(2) Ces Galas de Bruce et autres Jiommes de
l’intérieur de l’Afrique, dont il est question dans
la note suivante , appartiennent probablement à
l ’espèce Arabique ; ils sont généralement *très
blancs de peau.
(3) On doit remarquer cependant qu’ils n’y
mêlaient pas la moindre notion sur l’immortalité
de l’âme. Les livres des Juifs, Hommes d’espèce
Arabique, en font foi $ on n’y trouve pas un mot
qui puisse seulement faire présumer que ce principe
consolateur ait été connu des eufans d’A -
braham. L ’Ecclésiaste semble même le tourner
en ridicule. Le saint roi qui écrivit ce livre sacré
sous la dictée de l ’Esprit-Saînt , y dit positivement
: cc J’ai pensé en mon coeur sur l’état actuel
des hommes, que Dieu les en éclaircirait,
et qu’ils verraient qu’ils ne sont que des bêtes
(chap. n i , v. 18) ; car l’accident qui arrive aux