excellence* un véritable pied avec sa
plante, s’étendant jusqu’au talon. La
disposition des cuisses, attachées à un
large bassin par les muscles puissans
qui forment des fesses prononcées ; la
force de la jambe, que grossit un mollet
plus ou moins marqué, déterminent
dans l’un et dans l’autre la rectitude
du maintien, la position verticale
du corps; en un mot cette démarche
de bipède où l’on vit un attribut divin.
Ainsi l’Homme n’est pas le seul être
qui marche debout, et «qui, portant
vers le ciel la majesté de sa face auguste,
ne tienne à la terre que par les pieds ».
Si Platon eut connu l’Orang, il l’eût
donc aussi appelé une plante céleste ?
Si l’Orang n’a pas le pouce du pied
identiquement pareil à celui de l’Homme,
et si ce doigt est chez lui tant soit
peu plus libre, et légèrement opposable
aux autres, c’est un avantage qu’il
possède, et conséquemment ce n’est
point une condition pour quel’Orang
soit repoussé chez les Singes Quadrumanes
(5); on n’y saurait tout au plus
voir que l’un de ces nombreux'passag
e par où la nature procède habituellement
pour lier tous les êtres dans
l’ensemble infini de ses harmonies ; ce
n’est qu’un simple caractère générique,
sans lequel non-seulementl’Orang
serait de la même famille que l’Homme,
mais rentrerait tout-à-fait dans le
Genre Humain, pour ajouter de nouvelles
espèces à celles que nous allons
établir. (6)
L’Homme considéré génériquement,
et sous le point de vue dans lequel
nous devons nous borner à le faire