DO L HOMME.
maxillaires distincts ; 5° parles circonvolutions et
les anfractuosités plus nombreuses et en même
temps moins symétriques du cerveau ; 6U par
l’existence d’iucisures digitées sur les cornes
d’Amman. Par tous ces points l’encéphale des
Orangs est pareil à celui de l ’homme.
i l est surprenant que des créatures si curieuses
par leur ressemblance avec nos semblables,
n’aient pas été mieux observées. On en a loinOrtemps
confondu les espèces, et il est probable
que ces espèces devront être réparties en deux
genres , celui des vrais Orangs (.Pithecus. Geoffr.)
et celui des Gibbons (Hy lobâtes. illig.) Toutes
sont des parties équinoxiales de l’Ancien Monde.
L ’Orang le plus rapproché de nous est
1 H omme des bois (Sz.mia Satyrus de Linné)
qui d’abord en avait fait, en citant la détestable
figure donnée par Bontius (Jav. 88 , tab. 84 ) ,
son Troglodyte , Homo nocturnus, le confondant
sans doute alors avec le Chimpansé. La meilleure
représentation qu’on en eût avant celle qui
a paru dans la 42e livraison des Mammifères du
Jardin des plantes de Paris, était celle de Vos-
maer, faite d’après un individu qui avait vécu
à La Haye. L ’Homme des bois, dont le nom
français est la traduction littérale de Orang-
Outang > habite les contrées les plus orientales
de 1 Inde et, la grande île de Bornéo. Il paraît
que le Pongo décrit par Wurmb , dans le t. I l ,
p. 245 des Mémoires de la société de Batavia ,
et dont Audebert a figuré le squelette fig, 5 ,
pl. 11 , dans son Histoire des Singes, n’est que
le même animal adulte et parvenu à toute sa
hauteur , qui est de quatre pieds au moins. Sa
face, ses mains, son ventre, sont dépourvus de
poils 5 la couleur de chair s’étend autour des
yeux et de la bouche; le reste de la peau, aux
endroits où l’absence du poil permet de la distinguer,
est bleuâtre. Le front égale en hauteur
la moitié du reste du visage , où n’existent point
d’abajoues , comme dans les Singes ; le pouce
des pieds est très court. Ce dernier caractère ne
permet pas d’appeler ces pieds, des mains,
parce qu’ils ne servent d’ailleurs absolument que
pour marcher et grimper comme chez l’Homme,
quand celui-ci s’habitue de bonne heure au même
exercice. (Hoy. note 5 du présent paragraphe}.
De tous les naturalistes qui ont observé des
Orangs, il n’en est pas un qui ait attribué sérieusement
un autre usage à ces extrémités pos