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ses, particulièrement chez les Boran-
diens, qu on les croirait enflées et malades
; leur tête ronde est d’une dimension
démesurée ; leur visage fort large
et court, est plat surtout vers le front;
leur nez est écrasé, sans êtrë d une
trop grande largeur; les pommettes
sont fort élevées ; les paupières sont retirées
vers les tempes ; la prunelle est
d’un jaune brun, et jamais bleuè ou
cendrée ; la bouche est grande; les dents
verticales y sont communément écartées
; leurs cheveux plats sont noirs,
naturellement gras et durs; la barbe
est rare. Les Hommes ont la voix très
grêle, à-peu-près comme les Ethiopiens.
Les Femmes sont hideuses, et
c’est peut-être dans le dessein d’en
améliorer la progéniture y que leurs
maris les offrent à tous les étrangers
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que le hasard conduit dans leur triste
séjour : elles sont comparativement
plus musclées, et à-peu-près de là même
taille que les Hommes ; leurs mamelles,
molles et pendantes, en forme de poire,
dès les premiers temps de leur développement,
deviennent, comme chez
les Ethiopiennes, si longues, quelles
peuvent être jetées par-dessus les épaules
pour allaiter les enfans, ordinairement
portés sur le dos ; le bout du
sein est grand, long, rugueux et noir
comme du charbon. La nubilité vient
tard, et certains voyageurs ont même
affirmé que les Hyperboréennes notaient
pas sujettes au flux menstruel,
ce qui n’est pas croyable. Absolument
glabres, excepté sur la tête, elles accouchent
avec une extrême facilité, ce
qui tient à une telle dilatation de
lli