ment féroces , vindicatifs j sans foi, in-
constans, paresseux quand l’occasion
de se livrer à quelque acte lucratif de
brigandage ne s’offre point àlÉli^|ac-
tive soif de larcin.
Les Malais ont un penchant irrésistible
à s’enivrer avec des liqueurs spi-
ritueuses, qu’ils obtiennent de plusieurs
végétaux, selon les climats. Devenant
furieux, quand ils en ont pris avec excès
ils se jettent, armés de leur kris
ou poignard, sur tous les êtres vivans :
ce n’est qu’en les tuant à coups de fusil
, dès qu’ils ont un peu trop bu, que
les Européens, à Batavia particulièrement,
se mettent à l’abri de leur frénésie
bachique. Pirates par nature, ils
rendent la navigation des mers de
l’Inde et de la Chine fort périlleuse.
Le Sagou est leur nourriture de prédilection,
à laquelle se mêlent le Puz et le
Poisson ; dans quelques îles ou le Sagou
n’est pas commun, ils lui ont substitué
diverses racines, ou le fruit de
l’Arbfe-à-Pain. L’usage des épiceries
leur est dû ; il nous est venu d eux, primitivement
par l’Inde ; plus tard ce
sont ces épiceries qui nous appelèrent
dans leurs îles, où elles sont pour les
habitans ce qu’est le Poivre pour les
Hindous, et le Piment pour les Ethiopiens.
Ce sont aussi les Malais qui mâchent
le plus de Bétel avec de la Chaux
vive et du fruit d’Aréquier. On attribue
à cette coutume, qui fait bientôt
perdre les dents, la couleur rouge de
brique de leurs excrémens qui sont à
peine fétides.
Nulle pjtrt les Malais ne vont complètement
nus; quelle que soit la pau