
Californie jusqu’au Chili. Nul doute
que ces victimes du fanatisme Espagnol
, dont les Fernand Cortès et
les Pizarre détruisirent la civilisation
naissante, n’aient fait partie de cette
espèce. A travers le mélange d’Atzè-
ques, de race Hyperboréenne ou Scy-
th ique, qui envahirent antiquement le
haut Mexique, d’Européens, d’Ethio-
piens esclaves, transportés d’Afrique
en Amérique par les nouveaux possesseurs
du sol, et des autres espèces ou
races Américaines, on distingue dans
le peu de naturels échappés au fer Castillan,
ainsi qu’aux bûchers de l’inquisition
, les traits et les teintes des Hommes
de l’Océanie, et même de la Polynésie.
On reconnaît en outre , à travers
les incertitudes qui résultent des
observations incomplètes des voyageurs,
que les Américains des côtes
occidentales étaient tout-à-fait diffé-
reris du reste des Hommes de leur
continent. Ils n’avaient jamais franchi
les chaînes sourcilleuses qui, parallèlement
et non loin de la mer, s y succèdent
en arc immense du Nord au Sud.
Par suite de leur instinct maritime, les
revers orientaux des montagnes leur
demeurèrent étrangers; pour s y établir,
ils eussent dû s’éloigner de leur
véritable élément , et même après qu’ils
furent devenus agriculteurs, ils demeurèrent
Neptuniens par le choix de leur
séjour; d’où la vue s’étendait encore sur
les flots. Les nations du lucatan et delà
terre de Honduras, c’est-à-dire du golfe
du Mexique, appartenaient à l’espèce
des Colombiens ; aussi elles étaient
toujours en désaccord avec le peuple