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la plus douce de la terre. Ils n ont pas
d’écriture qui leur soit propre. Le très
petit nombre d entre eux, quand les
pratiques du commerce les forcent
d’y recourir dans nos. comptoirs où
ils sont devenus sédentaires, emploie
ordinairement les caractères inventés
chez l’espèce Sinique.
Nulle part aujourd’hui on ne voit
les Malais posséder le moindre empire
sur la terre ; ils se contentent de celui
des mers Indiennes équatoriales. Ils
ont au reste beaucoup perdu de leurs
traits originaires et de leur caractère,
dans les îles de la Sonde particulièrement,
où depuis trois ou quatre siècles
se confondent presque toptes les
espèces du genre humain. A Java, aux
Moluques, par exemple, des Chinois ,
des Hindous, des Arabiques-Maures,
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et des Européens de toutes les nations,
qui transportèrent des Ethiopiens,
ont dénaturé l’espèce. Adleurs, particulièrement
à Célèbes, les Hommes
hideux que nous nommerons Méla-
niens, et les Australasiens difformes,
s’y sont aussi mêlés, tandis que de véritables
Malais pénétraient dans notre
Europe, sans qu’on puisse découvrir
par quelle cause et en quel temps.
Cette horde, accablée de mépris et
connue en Espagne sous les noms de
Gitanos et Gitancts, appartient évidemment
à l’espèce Neptunienne ; elle en
conserve les traits et la teinte sans mélange
: elle est peut-être demeurée
plus pure dans la péninsule Ibérique,
où l’isolent son abjection et les préjugés
du pays, qu’en aucun autre endroit
de l’univers. Elle s y adonne aux me