la plus déplorable ressemblance avec
celui des Mandrils; il n’y manque guère
que ces rides latérales , et les couleurs
vives dont la nature sembla se plaire à
enlaidir encore les grands Singes; mais
comme si i’Australasien eût envié ces
bizarres attributs, il emprunte de l’art
les teintes que la nature lui refusa. Il
barbouille ses pommettes proéminentes,
son front, la pointe de son nez
légèrement aquilin , et son menton
carré, avec une terre d’un rouge de
sang, (i)
Dans cette espèce, les yeux bruns
et assez beaux paraissent bien plus
grands que chez les Neptuniens ou les
Siniques, et sans aucune expression de
férocité prononcée. L’arcade sourcilière,
fortement saillante, se couronne
d’un poil épais; c’est par le milieu
que la moustache est le plus fournie ;
les cheveux ne sont ni crépus ni même
laineux; noirs et par flocons, ils semblent
n être jamais aussi longs que
dans les autres espèces à cheveux lisses;
soit qu’on les coupe, soit qu’on
les laisse croître le plus possible, sans
les attacher par derrière, ces cheveux
imitent communément, dans un désordre
qui n’est pas disgracieux, ce que
l’on appelle, en style de mode, coiffure
à la Titus. La barbe semble être rare,
particulièrement au menton, mais assez
garnie en avant de Foreille qui
est de taille moyenne, plutôt grande
que petite, et assez bien conformée.
La peau couleur de terre d’ombre, tirant
au bistre, rappelle celle de certaines
variétés de 1 espèce Neptunien- L
ne; mais un caractère qui distingue