naturellement de tout temps, tandis qu’il fut nécessaire,
dans les contrées où de tels animaux
n otaient pas autlioctoncs , de veiller à leur conservation
lorsqu’on les y introduisit. C’est par la
même raison que nous avons , au mot C anard
dans l ’Encyclopédie moderne de M. Courtin (t. v,
p .33g) , expliqué l’introduction des Oies sacrées
au Capitole.
(8) Latour d Auvergne, dans son savant ouvrage
intitulé Origines gauloises , imprimé à
Hambourg en 1801 , indique encore comme
distinction spéciale de la race Celtique primitive
, l’extrême épaisseur du crâne, ce qui se
vérifie encore chez les Bas-Bretons , et dont
l’auteur fournit plusieurs preuves.
(g) Nous doutons, avec Pinkerton , que ces
Francs aient même jamais formé un peuple véritable
, encore qu’il soit possible que le nom de
France soit dérivé du leur. Ils étaient sur les
deux rives du Rhin un ramas d’hommes de race
Germanique , mais de diverses nations, qui s’étaient
soustraits à la domination romaine, et qui
vivant violemment de rapines , au milieu de
leurs anciens maîtres , s’appelaient entre eux
Francs , pour désigner qu’il avaient su s'ajfranchir
j ils devinrent assez nombreux pour inonder,
dès l’an 260, la Gaule Septentrionale, et
même la Bretagne ; alors seulement on commença
à faire attention à leur puissance naissante.
(10) Silius Italicus appelle vaniloquum Celtoe
genus , ces premiers Celtes qui, lorsque chez les
Germains, les moindres paysans étaient libres,
formaient un peuple asservi « où tous , dit César
( Bell. gall. y lïb. vi ), à l ’exception des druides
et des nobles (équités) , étaient esclaves ». Aristote
[Polit, y lib. 11, cap. 2) nous apprend qu’ils
étaient la seule nation qui méprisât les femmes*
mais ils avaient des espèces de sorcières sacrées.
Strabon rapporte (lib. i i i , j0. i 64) qu’ils conservaient
l’urine et la faisaient aigrir dans des citernes
, pour lui donner plus de force, afiu de
s’en servir pour se laver le corps et se nettoyer
les dents. Il est clair, d’après de telles coutumes ,
que nous eûmes dans les Celtes des aïeux qui ne
valaient guère mieux que les Hottentots actuels,
lesquels se décrassent aussi avec du pissat. Et ce
sont ces Celtes iguorans, féroces, brutaux, malpropres
, superstitieux , que le mystificateur
Maclcrson a donnés, dans un livre iu-4 ' imprii
3.