la leur en semble devoir être nécessairement
rehaussée ; ils pourront^
sans remords, autoriser la traite des
Nègres qui ne leur seront plus de
si proches parens. Quant à nous, qui
ne voudrions pas même quon maltraitât
le dernier des Animaux, laissant
respectueusement de côté les preuves
bibliques qu’il nous serait facile d’accumuler
en faveur de nos idées, c’est
par les faits matériels seulement que
nous essayerons de les établir.
De ce que le Blanc et le Nègre produisent
ensemble des métis féconds,
et que par diverses combinaisons on
peut ramener à l’une des deux sources
les descendans provenus de leur croisement
, l’on a conclu qu’il y avait identité
d’origine! Cependant la faculté de
produire des métis féconds n’est pas
une preuve que le père et la mère
soient d’espèces identiques. L’OEga-
gre et la Brebis, le Loup et nos Chiens,
la Linotte et le Serin qui sont d’espèces
très distinctes i donnent le jour
par leur union, à des êtres capables de
se reproduire à jamais : mais du Cheval
et de l’Ane, pourtant si ressemblans,
ne résultent que des Mulets ordinairement
inféconds. Tandis que, dans
un meme genre, on trouve fréquemment
des espèces ressemblantes qui ne
se fécondent pas l’une l’autre, ou dont
1 union adultéré ne donne que des
produits stériles j on en trouve d’assez
dissemblables dont les hybrides
prospèrent, fructifient, et deviennent
par fois des chefs de races toujours reproduites
et qui finissent même par
acquérir cette sorte de physionomie