pour l’Italie qu’ils venaient désoler,
sont dérivés d’innombrables contresens
en histoire ainsi qu’en géographie;
contre-sens propagés par les plus
célèbres écrivains modernes, sur l’autorité
de cet exagérateur Jornandes,
qui nomma Ofjicârgentium, une région
médiocrement populeuse au temps où
on suppose quelle le fut davantage,
et dans laquelle les Hommes étaient, au
contraire, venus du Midi (16). Un ouvrage
intitulé la Scandinavie vengée, a
fort bien réfuté les faussetés dont-l’historien
Goth fut la source, et dont
Montesquieu fut l’un des principaux
propagateurs.
(1) Quelques personnes ont imaginé que , par
les deux sous-divisions Gens togata et Gens bra-
rata , nous avions entendu établir des différences
caractéristiques naturelles. En y réfléchissant
mieux, elles verront qu’il n’y est question que de
différences qui tiennent à l’origine de la civilisation
de races q u i, pour appartenir à la meme
espèce, n’en ont pas moins pu se créer des usages
et des moeurs à des époques fort distinctes ;
et sans avoir eu la moindre communication lorsqu’elles
commencèrent à sortir de l’état de brutes
pour s’élever, par la civilisation,, à la dignité
d’Hommes.
(2) Cet art venait peut-être d’un climat encore
plus oriental. Il ne pénétra que tard chez les Pé-
lages grecs, et y vint évidemment d’Asie, comme
l’indique le passage suivant, extrait du Résumé
de la géographie de la Turquie d’Europe
[chez le libraire Dupont, p. 48). c< Soit que la
vigne en Grèce , ainsi que sur les rives septentrionales
de la Méditerranée, provienne du sol
même oh on la rencontre à J’état sauvage, soit
que les Hommes de la race caucasienne l’y aient
introduite, elle prospère dans ces contrées plus
généralement qu’ailleurs. Sur la péninsule ibérique,
nous l’avons v*ue languir dans le vçrsant
septentrional 5 en France , elle ne réussit pas
sur les pentes exposées au Nord j en Allemagne,