dre le français à Paris, et le maître de langue
qui le leur enseigne.
(3) Le voyageur anglais Knox rapporte qu’il
existait àCeylan (en 1679) deux races d’Hommes
bien distinctes, dont une d’origine malaise, et
dont l’autre, d it -il, présentait quelque ressemblance
de couleur avec les Africains. Il y avait,
en outre, une race de gueux, qu’on ne pouvait
mieux comparer qu’aux Gitanos d’Espagne,
mendiant par troupes, dansant, faisant des tours
d adresse, et prodiguant les titres les plus pompeux
aux personnes qu’ils importunaient de leurs
demandes. Lorsqu’ils se donnaient la peine de
travailler, ils entreprenaient les professions les
plus avilies. On rapporte qu’ils descendaient d’une
antique famille d’habiles chasseurs , qui s’étaient
obligés à fournir de gibier la table du roi. Mais
on découvrit qu’au lieu de chair de bêtes, ils
livraient de la chair humaine. Le prince fut
d’autant plus irrité, lorsqu’on découvrit la supercherie,
qu’il avait long-temps trouvé le gibier
délicieux* Jugeant la peine de mort un châtiment
trop doux pour un si grand crime, il condamna
les Dodda-Vaddas , c’était le nom de
la famille chasseresse, à l’éternelle abjection; et
L HOMME. 3.i 1
depuis ce temps, ils sont si detestes, qu 011 ne
leur permet pas meme de prendre de l’eau dans
les puits ni dans les fontaines; ils sont réduits à
celle des ruisseaux et des marais. Quelques-uns
de leurs descendans ont quitte le pays, pour se
soustraire à tant de mépris ; mais partout ils ont
porté avec eux les habitudes qui, nees de leur
abjection , étaient devenues leur seconde nature ;
et on les a reconnus dans les Gitanos si lepandus
au midi de l’Espagne.
(4) « L ’opinion qui admet que la Nouvelle-
Hollande est sortie plus récemment du sein des
eaux est généralement reçue ; e t , quoique 1 intérieur
du p«ys soit pour nous couvert d un voile
mystérieux , ce qu’on connaît du littoral donne
le plus grand poids à notre façon de voir». (Les-
son, Voyage de la Coquille autour du monde ,
sect. Zool.)
(5) Ce sont ces Hindous , et surtout ces Sini—
ques, qui, par leur mélange avec des Papous,
des Océaniens, et même des Mélaniens égarés
sur les îles des vastes archipels des Marianes et des
Carolines, à mesure que des Polypiers devaient
cdles-ci à la surface des flots, produisirent cette
variété d’Hybrides queM. Lessou (h c . cit. p. 67)