par la suite enfanter les temples de
Thèbes, et les pyramides de Gizeh.
Une civilisation naissante ayant facilité
leur multiplication, et le grand
vallon, devenu leur lieu d’asile, ne suffisant
plus pour en contenir les familles
pressées, ils durent se disperser,
non sans laisser quelque monument
d’un long séjour, et sans que déjà les
diverses tribus dans lesquelles ils s’étaient
répartis se fussent formé des
dialectes.
Les uns, passant le Nil blanc, demeurèrent
Africains ; en se jetant vers
l’Ouest, où leurs enfans s’unirent à
des Ethiopiens, pour former des tribus
du sang mêlé, ils se sont établis dans
le Daarfour, le Bournou, et le Soudan,
qui est le bassin du Niger (6). Les autres
, marchands ou voleurs, selon
les circonstances, passant la Mer Rouge
au lieu où nous la voyons se rétrécir,
vers le détroit de Babel-Mandel,
se firent Asiatiques, et dans la partie
arabe du continent dont ils ont pris le
nom, ou bien auquel ils ont donné le
leur, sans cesse errans, ils s’étendirent
de déserts en déserts jusqu’aux extrémités
du Golfe Persique, ainsi qu’aux
bords de l’Euphrate, de l’Oronte et
du Jourdain (y). Une troisième famille,
adonnée à l’agriculture, s’attachant
à la vallée du Nil, s’avançant à
mesure que les alluvions de ce fleuve
paternel envahissaient la Méditerranée,
devinrent les Egyptiens si célèbres
dans l’histoire primitive. (8)
Les Hébreux, tribu Arabe des bords
méridionaux de la Mer Rouge qui
n’avait pas dépassé de si bonne heure