jusque sur les côtes Atlantiques et dans
le fond de notre Europe. Mais partout
le» Cheval, né dans les steppes de la
Scythie, et sans qu’on puisse reconnaître
à quelle époque il en sortit pour
la première fois, devint l’ami plutôt
que l’esclave dégradé de l’Arabe. Réservé
pour la guerre, on ne dut cependant
pas le monter d’abord. Nous
ne voyons, ni dans les sculptures, ni
dans les peintures conservées de l’antique
Egypte, où sont représentés avec
tant de fidélité les moindres détails de
batailles avec tout ce qui peut servir à
faire reconnaître les usages du temps,
un seul cavalier, c’est-à-dire l’Homme
à califourchon sur le Cheval; partout
où cet animal figure, c’est attelé à un
char sur lequel se tient un guerrier
debout, le javelot en main, assisté
d’une sorte de cocher armé du fouet.
Il faut que pendant bien des siècles,
le Cheval n’ait pas été employé autrement.
Partout où l’Adamique en est
accompagné, l’usage des chars est introduit.
Dans les plus anciens livres
des Hébreux, s’il est parlé d’armées
formidables, il n’y est d’abord nullement
question de cavalerie, mais de
chars armés de faux, qui se perpétuent
jusqu’au temps de Salomon. Pharaon
se noie dans la Mer Rou^0e avec ses
chariots de guerre. Homère nous peint
encore ses héros combattant sur des
chars pareils, ettels que nous en voyons
en si grande quantité dans l’immortel
ouvrage de la Commission d’Egypte.
Il est probable que ce fut chez
l’espèce Scythique que l’art de l’équitation
prit naissance; tandis que