traite des graminées , penche, nous a-t-on d i t ,
pour la possibilité de la métamorphose de 1 JBgilops
ovata en froment.
(6) L ’olivier paraît être par excellence l ’arbre
indigène de certaines parties de la Grèce, de cette
Attique particulièrement, l’une des contrées les
plus anciennement célèbres chez la race Pélage,•
en tous lieux il y croît sans culture. « C’est aux
bois plantés par la main de l’Homme, avec les
rejetons sauvages de ce végétal précieux, est-il
dit dans le Résumé géographique de la Grèce
(p. 45 et p. 3o ) , que son domaine doit cette
couleur grisâtre et argentée qui frappe le voyageur
lorsqu’il aborde dans ces contrées dont
l ’huile forme la principale richesse. — C’est la
que Minerve choisit sa pâle verdure comme
le s ym b o le de la paix ; et de là peut-être sa culture
, et l’usage du suc onctueux qu’on extrait
de ses fruits amers, se répandirent dans le reste du
bassin dé la Méditerranée. En effet, l’huile doit
avoir été d’origine étrangère dans la Palestine ,
par exemple, oh il fallait qu’on la regardât comme
une chose bien précieuse, puisqu’elle y fut
une offrande digne du Dieu de ces Juifs qui, les
premiers en oignirent le front des rois, pensaut
donner à ceux-ci un caractère plus sacré,
lorsqu’ils dérobaient sur l’autel, pour la cérémonie
du couronnement, l’huile qui ne cessait d’y
brûler. »
(7) Le culte d’Apis en Egypte , et le respect
religieux dont on honora la Vache chez les Brames,
sont des preuves que la domesticité du
Taureau ne commença ni sur les bords du Nil ni
sur ceux du Gange. Partout oh l ’on trouve des
cérémonies protectrices, destinées à placer une
plante ou quelque bête sous l’égide de la Divinité,
on peut conclure que de telles créatures
ont été importées, et que c’est pour empêcher
leui destruction, qu’on les associe en quelque
soi te aux prérogatives de l’autel. Les peuples
des pi emiers temps de l’etat social eussent certainement
eleve des temples à la Pomme de terre
ou eussent sanctifié ce tubercule par quelque
mélange de son histoire avec celle des dieux j mais
ils en usaient avec moins de précaution pour les
productions naturelles à leur propre so l, dont
ils ne craignaient pas de perdre l’usage. Aussi
les Pelages tuaient-ils et mangeaient-ils ces
Boeufs indigènes qui labouraient leur terre-
paice que cette terre européenne en produisait