conserver leurs traits primitifs ; mais
en dépit de l’autorité de leurs usages O
les plus sacrés, diverses invasions les
contraignirent d’abandonner leurs filles
aux conquérans. Des monumens
considérables et d’autres preuves certaines
ne permettent pas de douter
que la civilisation Indienne ne remonte
au-delà de toutes nos chronologies.
Stationnaires, mais moins que chez
l’espèce Sinique, la fréquentation des
Européens n a pu y causer aucun
changement notable : elle est au moins
contemporaine de celle des bords du
Nil; cependant, quoi qu’on en ait pu
dire, elle en dut toujours beaucoup
différer, ainsi que les principes religieux
dont elle paraît être dérivée. En
effet, les Hindous n’ont jamais embaumé
leurs morts, appelé le cadavre de
leurs princes, après le trépas, au tribunal
des sages, admis de révélation,
non plus que le principe d’un Dieu
véritablement unique, puisqu’ils faisaient
le leur triple : delà, ce respect
p*our le nombre trois, qui, passé dans
1 Occident, y subsiste toujours, et que
les Pythagoriciens vinrent puiser chez
les Brames avec la métempsycose,
croyance qui n’est qu’une modification
de ce principe de l’immortalité de
1 ame, dont l’espèce Arabique n’admit
le dogme que très tard, ainsi qu’on l’a
déjà prouvé. Chez les Hindous seulement,
on vit les veuves se brûler sur
le tombeau de leur époux. (3)
(i) Strabon avait aussi remarqué que ce les Hindous
ressemblaient au reste des hommes par
leur figure et par leurs cheveux , tandis qu’ils