ot meurent comme les fleurs et les animaux.
L Homme physique n’est donc
pour elle qu un peu de matière organisée,
qu’elle change et transforme à
son gré; quelle fait croître, engendrer
et périr tour-à-tour. Ce n’est pas
1 Homme qui règne sur la terre, ce
sont les lois de la Nature dont il n’est
que l’interprète et le dépositaire : il
tient d’elle seule l’empire de vie et de
mort sur l’animal et la plante; mais il
est soumis lui-meme à ces lois terribles,
irrévocables : il en est le premier
esclave; et toute la puissance de la
terre, toute la force du Genre Humain,
se taisent en la presence du maître
éternel des mondes. »
Nous cesserons d’approuver l’écrivain
duquel nous avons saisi l’occasion
de citer une bonne page, lorsqu
il ajoute : « Que par ses rapports
aux créatures vivantes, l’Homme en
doit etre considéré comme le modérateur,
comme un instrument d’équilibre
et de nivellement dans l’ample
sein de la Nature, où il est la chaîne
de communication entre tout ce qui
existe, et que c’est l’Homme enfin à
qui seul appartient le droit de vaincre
et de régner ». Buffon n’était pas de
cet avis, lorsque, s’élevant à toute la
hauteur de son éloquence, il dit à propos
des animaux domestiques.? : « C’est
qu il faut distinguer l’empire de Dieu
du domaine de l’Homme; Dieu, créateur
des etres, est seul maître de la
Nature; l’Homme ne peut rien sur le
produit de sa Création; il ne peut rien
sur les mouvemens des corps célestes
* Edition de Verdière, t. X V I , p. \jo.