bituelle. Le Poivre et les Ançiomées paraissent
des excitans nécessaires à leur
estomac. Agriculteurs, assez industrieux
, naturellement sédentaires, n’émigrant
jamais qu ils n y soient forces,
ils laissent faire le commerce maritime
de leur riche contrée à d’autres hommes,
tels que les Européens, les Arabiques,'
les Malais, et même les Chinois.
Soldats peu aguerris, ce n’est
seulement qu’une de leur caste qui
s’adonne à la profession des armes, et
dans laquelle leurs dominateurs britanniques
recrutent ces troupes de
Cypayes, au moyen desquelles ils
tiennent le reste asservi.
L’Hindou seul réduisit l’Eléphant
en domesticité, et le forma aux combats
; car il paraît que ceux de ces animaux
dont les anciens renforçaient
leur corps de bataille étaient amenés de
l’Hindoustan, et n’avaient pas été dressés
en Afrique, où l’Arabe n associa
jamais l’Eléphant à sa gloire militaire.
(2)
Les sources de l’Indus ou Sind , et
du Gange, le long de la haute chaîne
de l’Hymalaya, sont les lieux où
fut le berceau des Hindous qui, descendus
le long de leurs fleuves, peuplèrent
de proche en proche toute la
presqu’île occidentale de l’Inde, où
l’on voit néanmoins diverses variétés
d’Hommes assez remarquables, et qui
proviennent du mélange de Maures et
autres Arabes, de Tartares-Scythes et
de Malais. Ils pénétrèrent à Ceylan,
dans les Lacdives et dans les Maldives,
où l’espèce Neptunienne les avait peut-
être devancés. Ils descendirent aussi