veuve de son frère, pour donner à celui-ci dès
enfans qui sont censés perpétuer sa lignée. [Hist.
des Voyage Iw. i x , chap. v in , $. 3.)
Bruce (t. n i , liv. n , chap. n , p. i 3o) parle
avec détails des Falashas d’Abyssinie qui sont
des Juifs dans toute leur pureté, établis de* temps
immémorial aux lieux où nous retrouvons lç
berceau de la race Adamique. Ces Falashas sont
des Autocthones demeurés sur la terre natale ,
quand la famille de Jacob descendit vers
l’embouchure du Nil, ou quand Céphée la persécuta.
Le voyageur anglais dit à la vérité que
ces Juifs Abyssins remontent au temps de la
reine de Saba qui, dans son enthousiasme pour
Salomon , introduisit la loi de Moïse dans ses
états, et que beaucoup d’Hébfeux se réfugièrent
dans le pays, lors de la dispersion des tribus
, au temps de la» cajitivité de Babylone , et
delà destruction du temple, au temps de Titus;
mais il n’appuie cette opinion d’aucune preuve
suffisante. Il est aussi douteux que la reine de
Saba ait rapporté une religion nouvelle de sa
visite à Jérusalem, qu’un enfant de Salomon
dont elle serait accouchée , peu après son retour,
qu’elle aurait nommé Ménilehec , et duquel scrait
sortie la famille royale encore aujourd’hui
régnante. Le voyage de la reine de Saba , qu’il
n’est pas permis de révoquer en doute, est une
marque certaine qu’au temps de cette princesse,
on se souvenait fort bien au pays de Saba que
les Juifs étaient de proches parens , et constituaient
une sorte de colonie dont l’éclat flattait
l’orgueil de la métropole. Comme Salomon envoyait
des flottes par la Mer Rouge le long de
la cote d’Afrique jusqu’en Ophir qui était le
Monomotapa , les relations commerciales durent
se resserrer entre les Juifs Africains et les Juifs
Asiatiques. Makéda , ainsi se nommait la reine
de Saba, voulut savoir à qui elle aurait à faire,
et si le monarque Hébreux était aussi riche que
le publiait la renommée. On ne saurait trouver
dans tout le premier Livre des Rois, où il est
question du voyage de cette reine Makéda, un
mot qui puisse faire douter que la curiosité seule
en ait été le motif, et surtout rien qui puisse
porter atteinte à la réputation de S. M. Sabéen-
ne. Elle obtint à la vérité tout ce qu’elle voulut
de la magnificence du roi des Juifs, mais
il est dit [ chap. x , v. 12 ) « qu’elle s’en retourna
dans son pays avec ses serviteurs n
r9*