chant debout et le front levé, paraissent gênés
dans une autre attitude, et qui ne semblent abandonner
celle que nous prétendons caractériser
la supériorité , que parce qu’ils ont lesbras d’une
longueur démesurée, au point que la main peut
toucher le sol, même dans la situation verticale.
Abstraction faite du développement de l’intelligence
, il y a certainement plus de différence
des Orangs aux Guenons et autres Singes à
queue qui sont confondus avec ces animaux dans
l ’ordre des Quadrumanes de Cuvier, que des
Orangs à l’Homme; un pouce imparfaitement
opposable aux autres doigts des membres postérieurs
dans les Orangs, qui n’en marchent pas
moins sur leurs plantes , ne suffit pas pour établir
qu’un pied soit une main. Un pied est ce qui sert
uniquement à la locomotion, et qui soutient l’être
qu’en dota la nature. Sous ce point de vue , les
Orangs viendront inévitablement prendre place
à nos cotés dans la famille des Bimanes, quand
notre orgueil aura pris son parti sur des choses
dont la saine raison démontre l’évidence. Les
genres Homme et Orang sont conséquemment
des Bimanes pour nous. »
« Qu’on reproduise à notre égard les vaines
déclamations et les expressions brutales par lesquelle
s on attaqua celui qui le premier osa comprendre
le genre humain dans une classification
systématique du Règne animal ; qu’on nous
reproche de ravaler le prétendu roi de la Nature
au niveau des Singes ; ce tyran de tout ce qu’il
peut attirer dans la sphère de sa puissance , n’en
sera pas moins un Animal. »
§. L
De la place qu*occupe le geni'e
Homme dans le Règne animal.
L ’H omme est placé en tête de la classe
des Mammifères par Linné, dans l’ordre
qu’il nomme Primates et que ce
législateur des Sciences naturelles avait
originairement appelé Anthropomorphes.
(i)
*V o y . Systema NaturoeJ i 3'’ édition, t. I
part, i , p. 21.