ment longs, quand ils ne sont pas coupés;
les Femmes, particulièrement, les
portent tressés en nattes, qui descendent
jusqu’aux chevilles. Ces Femmes
sont nubiles de très bonne heure;
quelquefois dès l’âge de neuf ans; jamais
plus tard que douze ou treize :
aussi perdent-elles assez promptement
la faculté d’engendrer, tandis que les
Hommes la conservent jusque dans un
âge avancé. De ce contraste naquit la
polygamie, tellement répandue chez
toutes les nations ou tribus Arabiques,
qu’on la doit regarder plutôt comme
une nécessité spécifique, que comme la
conséquence d’ordonnances religieuses
(i).LesFemmes, qui d’ailleurs aocou-
cbent avec facilité, sont sujettes à certaines
défectuosités qui commandent
une sorte de circoncision, consistant
dans la soustraction des nymphes. Cette
opération n’a nul rapport avec celle
qu’on fait subir, sans exception, à tous
les mâles de l’espèce , comme pour les
singulariser au milieu du genre humain
: on a cherché la cause de cette
circoncision des mâles dans un motif de
propreté; une telle explication ne saurait
être admise : dans cette vue, les
lotions d’eau ordonnées par les lois
eussent été plus efficaces que l’application
d’un instrument tranchant.
La coutume fondamentale de la circoncision
vient de ces temps effacés,
où les Arabes qui n’avaient jamais adoré
qu’un seul Dieu, sans mélange d’aucune
superstition, enorgueillis de la
supériorité de leur dogme sublime, et
craignant de se confondre avec les idolâtres
auxquels leurs invasions ou leur