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vérité physique, que cette phrase de
Beaumarchais : « Boire sans soif, et
faire l’amour en tout temps , c’est ce
qui distingue l’Homme de la bête ».
L Homme boit en effet très souvent
sans nécessité, et seul parmi les animaux,
il fait usage des liqueurs fermentées
j elles sont l’un des nouveaux
besoins qu’il contracte dès qu’il se
ploie à l’état social. Sous tous les climats,
il cherche quelque moyen de
rendre stimulante sa boisson habituelle:
là, c’est la baie du Genevrier, ou
les sommités des Pins et des Bouleaux,
dont il obtient une sorte de bierre que
les Céréales et le Houblon lui rendent
plus délectable ailleurs. Ici, ces mêmes
Céréales lui fournissent une liqueur
alcoholique; autre part, la Yigne lui
prodigue un nectar plus doux, ou bien
c’est le Riz et la Canne dont il extrait
différentes eaux-de-vie 5 le lait même
aigri et fermenté, des Champignons,
l’Opium, ou toute autre substance,
deviennent également, en certaines
contrées, les matériaux de liqueurs enivrantes
y dont l’abus altère les facultés
morales. Certains individus, parmi
quelques espèces d’Animaux, réduits
en domesticité, semblent partager ce
goût pour les liqueurs spiriteuses ; mais
chez eux, ce n’est guère qu’un effet de
la dépravation produite dans les moeurs
par la fréquentation de l’Homme.
Ne prétendant en aucune manière
nous jeter dans des considérations
d’une nature abstraite ou Hypothétique,
étrangères .au domaine dé l’histoire
naturelle, nous n’examinerons
pas «s’il a été réservé à l’Homme seul,