prier les va%es d’or et d’argent des Egyptiens
et de ne pas les rendre. Nous dirons en passant
que la preuve, de confiance , donnée en
cette circonstance par les sujets de Pharaon à
des Juifs qu’ils avaient en mépris, est la plus
miraculeuse de toutes les clioses qu’ait opérées la
baguette de Moïse lors de la délivrance de ses
frères.
Desmarchais est persuadé que les Nègres de
Juïda ont emprunté des Juifs la séparation qu ils
fout observer aux Femmes durant le temps de
leurs flux périodiques. On croirait, aux détails
que donne ce voyageur, lire le chapitre XVe du
Lèvitique, où l’Eternel daigne donner des ordonnances
de propreté à son peuple , naturellement
si sale, qu’on ne s’y fût jamais lavé la moindre
partie du corps si la peine de mort n’eût
menacé les crasseux. I l n’est pas jusqu’à l ’histoire
de Thamar, qui vendait ses faveurs pour
un chevreau à l’embranchement d’une grande
route, qui ne se puisse renouveler tous les jours
en Guinée, où les prostituées établissent leurs cabanes
le long des chemins. Loin que la profession
de ces Femmes misérables soit réputée abjecte ,
elles sont au contraire considérées comme toutes
les autres marchandes , envers lesquelles il serait
honteux de ne pas tenir sês engagemens, et il en
fut de meme chez les Juifs ou le Sauveur a daigné
choisir la prostituée Raab pour l’une de ses
aïeules 5 on voit en effet (Genèse, chup. x x x v i i i)
le patriarche Juda , aussi aïeul du Christ , envoyer
fidèlement à sa bru le prix dont il était
convenu avec elle, quand il lui dit sur le bord
de la voie publique (v . 16.) te Permets, je te
prie, que je vienne vers toi » et qu’elle répondit :
ce que me donneras-tu »? Juda donna des
gages avant qu’on lui permît la moindre pri-
vauté , et les voulut faire retirer «de peur d’être
en mépris » [v. 2.5) : quiconque ne soldait pas
ses comptes avec les marchandes de plaisir était
par conséquent méprisable. Juda faisait sa grande
affaire de donner des héritiers à son premier-
né Her ; il avait d’abord fait épouser à sa veuve,
afin d’y parvenir, le second de ses fils Onam , lequel
, sachant que les enfans qu’il ferait ne
lui appartiendraient pas et ne seraient que ses
neveux , prit de mauvaises habitudes qui fâchèrent
Dieu au point qu’il le fit mourir ; de même
chez la plupart des tribus Ethiopiennes 011
épouse de préférence à toute autre femme la