sans persévérance, une vanité souvent
puérile, une incroyable mobilité d i-
dées, et cette légèreté que leur reproche
un peuple voisin, sont les traits
qui resten t aux Fr an çais du Celte pri mi-
tif (10). Un penchant aux superstitions
qui les entraîna trop souvent aux plus
déplorables fureurs, un goût exquis
et sûr en matière d'arts,, la presque
totalité d’un langage nouveau et de
leur législation, avec la gracieuse beauté
de leurs femmes, leur viennent des
Péla^es de l’Italie et de Phocide. Cette O
raison qui, tempérant le tumulte de
« leur imagination, les rendit aptes aux
sciences de calcul, en les préparant à
la discipline 5 mais des institutions féodales,
de fausses idées dè point d’honneur,
l’usage des duels et le penchant
à l’intempérance, sondes choses qu’ils
doivent aux races Germaines. Quelques
nez aquilins, des teints basanés, de
l’exaltation j les idées chevaleresques
qu’ils rapportèrent des croisades, leur
galanterie souvent excessive, surtout
un certain laisser-aller vers la servilité
décorée du nom de fidélité envers celui
qui sait les réduire, en même temps
que de jactantieuses prétentions à des
airs d’indépendance, sont leurs traits
Arabiques, mais encore exagérés, comme
le prouve l’espèce de frénésie avec
laquelle on a vu naguère Paris applaudir
à cette pensée aussi fausse par le
fond que par la manière dont elle est
exprimée.
L ’air delà servitude est mortel aux Français.
Les Français vivent, et l’air de la
servitude qui ne les tua en aucun temps