pris en découvrant que les Malais, leurs
femmes surtout, avaient ordinairement
1 intérieur de la bouche d’un violet
prononcé, ce que nous ne pouvons
mieux comparer qu’à la couleur du
palais et de la langue des Chiens de la
variété vulgairement appelée Carlins.
Ce caractère singulier, qui a pourtant
échappé jusqu ici aux observateurs, a
été également reconnu par notre savant
ami le capitaine de vaisseau
Fraycinet , qui, après l’avoir constaté
sur presque toutes les côtes où
il aborda dans son dernier et mémorable
voyage, nous a dit cependant
ne lavoir pas toujours retrouvé aux
Philippines, ce qui prouverait qu’il
existe des variétés JNeptuniennes où il
a disparu. Nous présumons cependant
qu il dut s étendre jusqu’aux Mexi-
\
eains et aux Péruviens de même origine,
encore que personne ne s’en
soit aperçu, ou du moins ne lait rapporté;
et nous fondons cette conjecture
sur ce que plusieurs dames de
Galice et Andalouses, que nous avons
eu occasion d’observer soigneusement,
et qui, toutes blanches qu’elles étaient,
descendant d’employés du gouvernement
dans l’Amérique espagnole, provenaient
d’alliances Péruviennes et
Mexicaines connues, présentaient des
traces sensibles de ce caractère. Leurs
dents fort saines, leur haleine parfaitement
pure, indiquaient assez que là
couleur sensiblement noirâtre de leur
langue et du palais, ne venait d’aucun
état maladif. Quelques dames des îles
de France, et de Maseareigne surtout,
dont le teint était cependant d’une