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tropicales, c’est que les Lapons et les
Groënlandais, nés sous un ciel glacial
, ont la peau plus foncée que les
Malais des parties les plus chaudes de
l’univers. Ceux qui parmi ces Hyper-
boréens, s’élèvent le plus vers les
pôles, y deviennent presque des Nègres.
Ce n’est d’ailleurs point de la couleur
seulement que les espèces d’Hom-
mes empruntent leurs différences : ces
espèces se distinguent encore les unes
des autres par leur structure et par
plusieurs traits de leur organisation
intime dont l’influence s’étend jusque
sur les facultés intellectuelles, et conséquemment
qui déterminent le degré
de développement moral où chacune
peut atteindre.
On a encore argué en faveur de l’i •
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dentité du Blanc et du Nègre, de ce
que les virus morbifiques et les maladies
contagieuses se communiquent
de l’un à l’autre. Nous n’entendons
pas nier cette triste vérité, trop démontrée
par le funeste échange que
firent de* la variole et #de la maladie
syphilitique l’ancien et le nouveau
monde} mais n est-il pas prouvé que
le vice vénérien a été communiqué à
des Chiens, et la petite vérole à des
Singes, et que conséquemment le
meme virus peut agir dans certaines
circonstances sur des espèces appartenant
à des genres plus ou moins
éloignés ? Si on contestait ce fait, ne
se verrait-on pas réduit à convenir ,
après la découverte de l'immortel. Jenner,
que l’Homme peut être confondu
parmi les Boeufs,parce que les Vaches