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L’écriture , originairement hiéroglyphique
le long du Nil, devenue
cursive en Phénicie, nous est encore
venue de la race Adamique, dont plus
tard nos pères adoptèrent jusqu’aux
chiffres. Ils eussent adopté leur Coran,
sans l’une des batailles de Poitiers.
Il ne faut pas, ainsi que le fait Buf-
fon, confondre les Turcs de nos jours,
dominateurs de Byzance, avec l’espèce
dont nous venons de parler. Ces Turcs
furent les plus laids de l’espèce Scythi-
que : c’est à dater d’une époque assez
récente que des croisemens continuels
ont pu causer quelques ressemblances
entre leur physionomie et celle des
Arabes, et l’identité de religion a
puissamment contribué à cette métamorphose.
(1) ce Une fille arabe, dit Bruce [t. 11, p . 235),
s’attire , dès l’âge de onze ans , l’amour des hommes
par sa beauté 5 elle est vieille de bonne heure
et bien avant l’homme. » Le meme voyageur
calcule que, surplus de la moitié de la terre
habitée , il existe trois femmes pour un homme.
C’est en Arabie surtout, 011 la prédominence du
nombre des filles devient énorme. Le fait a été
vérifié dans plus de trois cents familles ; l’Iman de
Sanna, dans l’Arabie-Heureuse, vers le milieu du
siècle dernier, n’avait que quatorze garçons sur
quatre-vingt-huit enfans vivans ; un prêtre des
bords du N i l , sur soixante-dix, avait cinquante
filles. C’est à de telles causes physiques qu’on
doit attribuer la polygamie qui parait être l’une
des habitudes naturelles et primitives de toutes
les espèces humaines, où les femelles sont formées
et vieilles de bonne heure, ou plus nombreuses
que les mâles. La Genèse ne laisse aucun doute
sur l’usage où furent les saints Patriarches, aïeux
de la vierge mère du fils de Dieu, de * faire des
enfans à plusieurs femmes , qui très souvent
étaient leurs propres soeurs, usage qufs’est perpétué
chez les Guèbres et autres peuples, mais dont
les lois ont fait une abomination aux chrétiens,