sers sont aussi pour elles l’expression de la volupté
autant que celle de l’amour maternel.
(4) Voyez l’admirable et concise introduction
au Systema Naturoe , où celui que Daubenton
prétend« s’arroger le droit de se confondre avec
tout le genre humain dans la classe des Quadrupèdes,
et de s’associer les Singes et les Paresseux
» , s’enflamme en admiration sur la dignité
du Genre Humain , jusqu’à dire:
Finis et eationis telluris est gloria Dei e x opéré N a! uroe per Itomi-
. ■ *,
nem solum.
Dans cette magnifique et cicéronienne préface
si célèbre sous le titre à’Imperium Naturoe ,
Linné revient encore sur le meme sujet avec Isaïe
et le Roi psalmiste : Sic totus JMundus glorid di~
vinâplenus est, düm omnia creata opéra Deum
glorificantper Hominem , etc. , etc.
(5) Par une singularité digne de remarque ,
pour rejeter les Orangs parmi les Singes et ceux-
ci parmi les bétes brutes , en conservant à l’hom-
rue toute la dignité qu’il s’arroge , on arguë d’un
avantage incontestable que posséderaient les
Singes et les Orangs. En effet, quatre mains ne
vaudraient-elles pas mieux que deux, comme
élémens de perfectibilité ?
L ’habitude de grimper sur les arbres , rend jusque
chez l’homme , le pouce opposable à un
certain point, et d’une manière plus prononcée
peut-être qu’il l’est dans les Orangs ou dans les
Gibbons. Les naturalistes de Paris qui ont accordé
tant d’importance à ce caractère , n’en
ont raisonné que d’après les habitans d’une capitale
qui, depuis leur enfance , portent une
chaussure ou les doigs des pieds étant emprisonnés
ne peuvent prendre , par un exercice continuel,
le développement qui leur serait propre si
pai état les citadins devaient, pour ainsi dire,
percher dans les forêts ; mais il n’en est pas de
meme partout, et nous rapporterons à ce sujet un
fait qu’on peut facilement vérifier sur une classe
nombreuse d’habitans des Landes aquitaniques
de la France. Dans cette région aride , de vastes
bois de Pins [Pinus maritima L.) couvrent certaines
dunes et notamment le canton appelé le Ma-
îensin. Des paysans dont l’unique occupation est
d en exploiter la résine, pratiquent sur les troncs
des entailles qu’on rafraîchit chaque année par
le haut, au point qu’il en résulte avec le temps,
une gouttière longitudinale, souvent élevée de
trois ou quatre toises. C’est par cette plaie de